Campus AQP - Histoires de Sexe

Campus AQP

... toi. Tu fais vraiment régime ou quoi ?
— Non, je ne cherche pas à perdre du poids… Pas du tout ! Au fait, c’était un compliment déguisé ou quoi ?
— Pas déguisé… tu es très bien !
— Tu parles, je ne suis pas filiforme ! Comme toutes ces poupées Barbie !

Je m’assieds dans la pelouse, face au soleil :

— Tu n’es pas un porte-manteau, tu as ce qu’il faut où il faut, si tu veux le savoir !
— C’est rare de t’entendre dire des choses gentilles…
— C’est parce que tu m’écoutes mal…

Elle s’assied à son tour, juste à côté de moi, son grand sac avec tous ses livres devant elle. Son estomac se manifeste à nouveau. Regardant devant moi au lointain, je lance :

— Eh bé, encore heureux que midi approche, tu vas pouvoir remplir ta panse !
— Euh… pas ce midi… j’ai des trucs à faire…
— Tu peux au moins avaler un sandwich ! Et si tu ne veux pas faire la queue, il y a des distributeurs un peu partout. Je reconnais qu’ils ne sont pas extra, mais ça cale un petit creux !
— Et pour un grand creux ?
— Tu en mange deux ou trois, ou plus… tout simplement !
— J’aimerais bien…

Intrigué par le ton de sa voix, je me tourne vers elle, elle bafouille :

— Rien… rien…
— Dis-moi tout : on est le vingt-cinq du mois… dois-je comprendre que tu es fauchée ?

Elle ne répond pas, je continue :

— S’il n’y a que ça, allons manger un petit quelque chose ensemble, je te le paye.
— Non, non, ce n’est pas la peine… j’ai des trucs à faire…

Je m’agenouille à côté d’elle, le regardant de ...

... ma hauteur, mes poings sur les hanches :

— Bon, Nadia, et si tu mettais ta foutue fierté de côté ? Je t’invite, tu dis oui et on n’en parle plus, c’est aussi simple que ça !
— Je ne veux pas de ta charité !
— Ce n’est pas de la charité mais de l’entraide entre copain-copine…
— Que copain-copine ?

Levant les yeux au ciel, je soupire :

— Ai-je l’habitude de mentir ?
— Euh non… mais quand on m’invite, c’est que le mec a une idée derrière la tête !
— Et ça t’étonne que le mec ait une idée derrière la tête ? Tu es mignonne comme tout, ça se comprend !
— Tu me trouves mignonne, toi, Stéph, l’obsédé des pulpeuses italiennes ou espagnoles ?
— Je sais être pragmatique, indépendamment de mes propres goûts.

D’un bond, je saute sur mes jambes, puis je lui tends la main pour l’aider à se relever elle-aussi, main qu’elle accepte :

— Allez, viens ! Tu veux manger quoi ?
— Tout sauf de la pizza, j’en mange trop !
— Ah bon ?
— Oui, tu sais, les pizzas surgelées qu’on vend par paquets de cinq ? C’est presque mon quotidien, le soir… j’ajoute dessus parfois deux-trois trucs et hop, au micro-onde !
— Ce n’est pas très diététique… mais je suppose que tu n’as pas trop le choix. Dois-je comprendre que tu as fait la fière vis-à-vis de ton illustre famille en voulant subvenir toi-même à tes besoins ?

Elle ne répond pas mais le regard noir qu’elle me lance à travers ses yeux couleur émeraude est éloquent. Je n’insiste pas, Nadia possède son petit caractère. Nous marchons sur ...