S.D.F. malgré lui - Histoires de Sexe

S.D.F. malgré lui

... pas trop dormi dans ce froid, je me sens flageolant !
— Je pense que vous avez surtout faim !
— Possible aussi, car je n’ai pas mangé grand-chose hier soir.
— On va voir tout ça, quand nous serons à l’appartement !
— Je vous remercie de votre aide !
— Attendez, je n’ai encore rien fait pour vous ! Vous me remercierez plus tard mais ce n’est pas une obligation non plus !
— Oh que si ! Vous avez déjà fait beaucoup en revenant me chercher car vous auriez pu m’ignorer et me laisse à mon triste sort !
— C’est vrai aussi ! Mais voyez-vous, je suis d’une nature généreuse et j’aime aller au fond des choses !
— Je vois, caractère bien trempé en quelque sorte !
— On peut dire cela comme ça, mais je ne mords pas !

Arrivée au pied de son immeuble, Marie franchit le seuil et attend que son invité soit dans le hall avant de refermer derrière lui.

— Je suis au niveau 2, prenons l’escalier car l’ascenseur est ancien et il met un temps fou !
— Je vous suis, Miss !

Marie gravit les marches avec aisance car elle est souple et mince malgré ses 58 ans. Elle n’est pas du tout essoufflée lorsqu’elle arrive à son palier. Il la suit aussi sans peiner, ce qui surprend Marie mais elle n’en fait pas état

En ouvrant la porte de son appartement, une odeur de parfum ambré les accueille. Marie adore le magnolia et son appartement est imprégné de ce parfum capiteux et sensuel.

En sentant ce parfum, son invité ne peut retenir un :

— Humm ça sent bon chez vous ! J’adore cette ...

... odeur, elle me rappelle quelque chose, mais quoi ?
— Je ne saurais vous dire ! Mais un jour cela vous reviendra sûrement ! Pour le moment, je vais vous indiquer votre chambre, afin de vous mettre à l’aise. Je vous ai sorti de quoi vous doucher, ainsi que des vêtements propres qui appartenaient à mon époux, décédé il y a deux ans dans un accident d’avion ! Je vous laisse ! Je vais vous préparer une petite collation, prenez votre temps, je n’ai rien d’urgent à faire aujourd’hui, c’est le week-end !
— Merci, vous êtes gentille ! Ah, une question ? Puis-je connaître votre prénom, cela fera moins protocolaire, non, vous ne croyez pas ?
— Oui pardon, vous avez raison ! Je m’appelle Marie Liszt, mon époux était hongrois, et vous ?

Son invité baisse les yeux, et dodeline de la tête en signe de détresse et répond d’une voix mélancolique :

— Hélas, pour l’instant je suis le matricule 4325 car je ne me rappelle pas de mon prénom, ni de mon nom d’ailleurs ! Et quand je vais au centre de réinsertion sociale, c’est comme cela que l’on m’appelle !

Amusée Marie le taquine et lui répond :

— Pas grave 4325 ! Nous allons trouver en faisant des recherches sur internet ! Allez vous rafraîchir, je vais vous préparer de quoi vous sustenter !
— Merci Marie, j’y vais !

Pendant que Marie s’affaire dans la cuisine lui préparant une collation, il passe en revue la chambre d’amis et, pour la première fois depuis bien longtemps, il sent une sorte de bien-être l’envahir. Il ouvre l’armoire où ...