1. Les Bonheurs de Sophie (14)


    Datte: 10/01/2021, Catégories: Première fois Auteur: Modianorouge, Source: Hds

    En route vers l'impossible sodomie
    
    La prude, la bigote, se verrait sodomiser par une monstruosité qu'elle appelait Ange, un être hybride à l'extravagante métamorphose, aussi radicale qu'incomplète - puisqu'elle n'affectait pas le visage -. La blondeur des cheveux, le bleu acéré des yeux, la finesse des traits, tout cet idéal de beauté masculine, digne d'un casting hollywoodien, précipitait jusqu'au vertige l'aberration de la colossale déviance corporelle. Même les rêves ne génèrent pas de créatures aussi fantasmagoriques. Au croisement du bipède et du quadrupède, du bovidé et du simiesque, la masse couverte de poil se dressa sur ses pattes arrière. L'encolure butée et tous les muscles bandés, cette puissance sauvage sonna la charge. L'animal à la face séraphique grimpa sur la pauvre jeune fille. Et Phil, fasciné, regardait la scène et, grâce à l'écran géant tendu sur sa gauche, il n'en perdait pas une miette. Mais qui filmait et qui diffusait ? Toujours aucune trace de caméra et pourtant, la performance était projetée, en direct, sous tous les angles possibles. Ce n'était pas crédible. Mais vrai ! Délirait-il ? Fallait-il attribuer ces visions à une ferveur communicative ? Un fantasme partagé avec les vingt-deux hommes en fauteuil roulant qui, en face de lui, de l'autre côté de la scène, observaient le même spectacle ? Le discernement altéré par l'émotion, avaient-ils tous basculé dans l'irréel ? Etait-ce une divagation de l'esprit ou un véritable rituel ...
    ... propitiatoire ? Et qu'en était-il de Sophie ? Ne craignait-elle pas pour son intégrité physique ? Croyait-elle vraiment que son amant était un ange ? Etait-elle envoûtée ? Au point de ne pas remarquer la métamorphose bestiale ? De ne pas s'en étonner ? L'attitude de la jeune femme était-elle la conséquence du traitement et des humiliations que Phil lui avait fait subir durant toutes ces semaines ? Fallait-il d'abord la rabaisser pour l'amener à un tel niveau de consentement ?
    
    Mais, au fond, le plus sensationnel, ce n'était ni la situation plus qu'improbable, ni l'adhésion de la salope, ni même les deux principaux protagonistes de cette incroyable adaptation zoophilique de La Bête et La Belle, non, une seule chose paraissait par-dessus tout irréaliste : le défi sodomite auquel se confrontait Sophie.
    
    Certes, offerte dans une pose éminemment immorale, les cuisses écartées et le postérieur dressé, elle demandait la saillie, mais si l'accès par le passage principal d'une chatte aux lèvres distendues, portes béantes d'une fente dégoulinante et largement ouverte par les ramonages répétés, paraissait relativement praticable pour le monstre, en revanche et en comparaison, la toute petite entrée de service était bien trop exiguë, pour tout dire, impénétrable à de telles proportions. Qu'un vit aussi monumental puisse s'enfiler dans un trou du cul aussi étroit : tel était, aux yeux de Phil, le véritable prodige.
    
    Le monstre se mit immédiatement à l'ouvrage. Hormis son visage à la grâce ...
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