V comme... - Histoires de Sexe

V comme...

... maintenant j’étais un gars bien, comme toi, et que je regrettais vraiment ce que je t’avais fait. Et surtout que tu étais en fait le seul vrai ami que je n’aie jamais eu, et que je ne voulais pas te perdre.
— Continue… fit François, intéressé.
— J’ai donc pris sur internet ton numéro de téléphone et ton adresse. Je me suis dit que je profiterais du jour où je viendrais visiter les appartements pour aller sonner chez toi et te dire tout ça.
— Mais tu ne l’as pas fait, que je sache ! rétorqua François.
— Non, en effet. Le premier appartement qu’on a visité était celui où on se trouve. On l’a trouvé bien, mais sans plus. On aurait préféré avoir une salle à manger, ou un salon plus grand où l’on puisse mettre une table. Quand tu reçois, c’est plus sympa que dans la cuisine. On est donc repartis avec l’agent immobilier pour aller voir le deuxième appart’. Mais quand on a tourné au coin de la rue et qu’on est entré dans la rue parallèle, j’ai reconnu le nom de ta rue. Et en passant devant ton numéro, j’ai réalisé que l’immeuble qui donnait sur nos fenêtres était le tien ! J’ai interrogé l’agent immobilier qui m’a dit qu’il n’y avait qu’un appartement par étage. Je suis allé voir les sonnettes et j’ai vu que tu habitais au dernier étage. C’était donc toi qui voyais chez nous !
— Alors, tu savais que je pouvais vous voir ! s’exclama François. Mais alors… Décidément, je comprends de moins en moins !
— Attends, je vais t’expliquer ! J’ai tout de suite vu que ça pouvait être ...

... intéressant. Je ne savais pas encore pourquoi ni comment, mais je ne voulais pas laisser passer cette occasion. J’ai prétexté qu’on avait réfléchi, qu’on prenait celui-là, pour me débarrasser de l’agent immobilier. Pour Estelle, je lui ai dit qu’on ne trouverait jamais un autre appartement aussi bien placé en centre-ville, et que comme elle ne connaissait personne ici, il valait mieux qu’elle soit dans le centre pour pouvoir sortir plus facilement. Ça a pris un peu de temps, mais elle a accepté.
— Et ensuite ? interrogea François.
— Eh bien, ensuite, j’ai réfléchi. J’avais le temps, on ne déménageait qu’un mois plus tard.

Laurent but une gorgée de whisky, le temps de mettre ses idées en ordre.

— Alors, et seulement alors, j’ai pensé à toi pour être le troisième. Mais j’avais deux problèmes : Estelle et toi. Je savais que si je le proposais à Estelle, elle refuserait, pour les raisons que je t’ai déjà évoquées. Quant à toi, je ne savais pas du tout quelle serait ta réaction. Mais compte tenu du passif entre nous, j’avais tendance à penser que tu ne m’aurais pas fait confiance, et donc que tu n’aurais pas accepté.
— Tu avais sans doute raison ! Alors, tu as bâti un stratagème pour arriver à tes fins… déduit François.
— Oui. Je n’en suis pas fier. Quoique… si ! Tout s’est déroulé comme je l’avais prévu !
— Vas-y, explique !
— Je ne pouvais pas vous le proposer, sous peine de refus. Il fallait donc que je vous y amène sans que vous le sachiez. En ce qui te concerne, il ...