V comme... - Histoires de Sexe

V comme...

... sortir ce qu’il y a avait de bon en moi. Et à force d’amour et de patience, elle l’a fait grandir et fructifier.

François ne voyait pas bien où il voulait en venir, mais il continua d’écouter.

— Bon, pour en revenir à notre histoire, tout a commencé le jour où j’ai initié Estelle aux plaisirs de la porte de derrière, si tu vois ce que je veux dire. Elle y a pris goût, tellement même que c’est devenu une composante essentielle de notre vie au lit. Et puis, très vite, elle m’a dit qu’elle aimerait me sentir des deux côtés à la fois. C’est devenu systématique, elle me le disait à chaque fois. Alors, je lui ai offert un gode. D’ailleurs, elle devait vouloir s’en servir avec toi ce soir ! dit-il en désignant l’objet gisant quelques mètres plus loin sur le parquet.

Il n’aurait plus manqué que ça ! Déjà que je ne maîtrisais rien, mais là je ne sais pas comment j’aurais réagi !

— Mais un bout de plastique froid et inerte ne remplacera jamais un membre chaud et vivant ! reprit Laurent. J’ai donc voulu lui offrir un deuxième homme. Mais comment faire ? On ne connaissait pas grand monde sur Paris, et je ne me voyais pas aborder un inconnu en lui disant « ça te dirait de faire le troisième avec ma femme ? » Quand j’en ai parlé à Estelle, elle a refusé catégoriquement. Elle m’a dit que c’était moi qu’elle aimait, que c’était mon sexe qu’elle voulait, mais que ce n’était pour elle qu’un fantasme. Un film qu’elle se passait dans la tête pendant qu’on faisait l’amour, et qui ...

... la faisait décoller.

Laurent but une troisième gorgée, et il reprit.

— Fantasme peut-être, mais c’était elle qui allait chercher le gode quand je prenais l’entrée des artistes ! C’est donc qu’elle aimait que son fantasme soit un peu réel quand même ! Mais bon, son refus et l’absence d’occasion ont fait que les semaines et les mois ont passé et que je n’y pensais plus.

François se demandait à quel moment il arrivait dans l’histoire.

— Et puis, un jour, j’ai obtenu ma mutation ici. Repenser à cette ville m’a fait immédiatement penser à toi ! Il faut dire que depuis que j’avais rencontré Estelle, j’avais un peu oublié les copains ! Je t’ai dit que j’avais changé : je me suis repassé notre histoire, et je me suis aperçu que sur la fin je m’étais comporté comme un salaud avec toi. Je ne pensais qu’aux filles, le reste je m’en foutais. Je me suis souvenu en particulier de cette fille, l’année du bac. Je t’avais joué un sale tour. Surtout que cette fille je m’en foutais, comme des autres d’ailleurs, mais que toi, tu y étais accroché. Je l’avais voulu parce que c’était la plus jolie fille de la classe, et un gars comme moi devait l’inscrire à son tableau de chasse ! Comment elle s’appelait, déjà ?

François n’en revenait pas qu’il ne se souvienne pas de son nom.

— Sarah. Elle s’appelait Sarah.
— Ah ! Oui, c’est ça ! Elle avait un joli nom, en plus. Donc, je me suis dit que je m’étais comporté comme un salaud avec toi. Il fallait que je m’excuse, que je te dise que ...