1. Histoire des libertines (52) : Des libertines de la Belle Epoque


    Datte: 03/01/2021, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... fatale !
    
    UNE LONGUE RETRAITE
    
    Pendant la Première Guerre mondiale, elle se produit pour soutenir le moral des soldats français. En 1915, encore belle et au sommet de sa gloire, mais consciente aussi que sa silhouette est moins fine et que son nouveau répertoire au théâtre, avec des pièces plus classiques, ne servira plus autant son image, elle prend sa retraite et s'installe à Nice où elle mourra dans le dénuement en 1965 ! Elle y achète une maison, Villa Caroline, de quinze millions de dollars courants, mais termine dans un petit hôtel près de la gare où elle peine à payer sa logeuse, car sa fortune a été dilapidée notamment dans les casinos.
    
    LA HAINE DES HOMMES
    
    La Belle Otéro fut une femme fatale qui ravagea les cœurs.
    
    Dans ses mémoires, la Belle Otéro tend à farder, voire à inventer de nombreux détails, mais c’est en toute sincérité qu’elle affirme s’être vouée à la ruine des hommes qu’elle séduit, bien qu’elle n’en explique jamais la raison : à l’âge de dix ans, elle a été violée par un cordonnier qui a échappé à la justice, tandis qu’elle, chassée par sa mère, a été obligée de quitter son village et de mener une vie errante, dansant et se prostituant dans de petites auberges de province.
    
    Elle ne parle pas plus de sa stérilité, provoquée, lorsqu’elle était adolescente, par un avortement auquel l’a forcée son amant et proxénète : seul l’épisode de l’avortement est évoqué dans ses mémoires.
    
    Dans une société machiste et patriarcale, qui adore « la Femme ...
    ... » sans aimer « les femmes » et qui divise la gent féminine en trois catégories, la vierge, l’épouse et la prostituée, la Belle Otéro utilise le seul moyen qui lui est permis, la séduction, pour se venger des hommes, qui ne cherchent en elle qu’une jolie poupée animée, qu’ils se plaisent à payer cher pour afficher leur puissance (financière) face à leurs rivaux.
    
    Elle atteint son but, non seulement par sa beauté, mais aussi par la sensualité sauvage d’une véritable « panthère en chaleur » (selon l’expression de Jacques Sigurd) que sa danse révèle.
    
    Vedette des Folies-Bergère, cette Espagnole dotée d’un charmant mélange de sensualité, de candeur et de verve comique revendique son statut d’artiste face aux « femmes spectacle », comme la détestée Liane de Pougy.
    
    CHAPITRE II : LIANE DE POUGY
    
    Anne-Marie Chassaigne, dite Liane de Pougy (1869-1950), épouse d’Armand Pourpe puis, par son second mariage, princesse Ghika, est, elle aussi, une danseuse et courtisane de la Belle Époque.
    
    FILLE ET EPOUSE (ADULTERE) D’OFFICIER
    
    Fille d’un officier de cavalerie, Anne-Marie, cadette et seule fille parmi quatre enfants, reçoit l'éducation d'une jeune fille de son milieu au couvent de Sainte-Anne-d'Auray, dans le Morbihan, où elle entre en 1878, à neuf ans, et restera jusqu'en 1885.
    
    Elle est mariée à dix-sept ans, en 1886, à Lorient, à un officier de marine, l'enseigne de vaisseau Joseph Armand Henri Pourpe, dont elle aura un fils.
    
    Mais alors qu'elle réside à Marseille, son ...
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