Histoire des libertines (52) : Des libertines de la Belle Epoque
Datte: 03/01/2021,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: Olga T, Source: Hds
La Belle Epoque, un peu comme ce fût le cas avec la « fête impériale » (voir « Histoire des libertines (50) : femmes d’influence à l’époque du Second Empire », paru le 23 décembre 2019) a une réputation de libertinage et de plaisirs, dans certains milieux du moins.
Nous allons évoquer deux personnages qui symbolisent bien cette période : La belle Otero (1868-1965) et Liane de Pougy (1869-1950), pour qui de nombreux hommes se suicidèrent.
CHAPITRE 1er : LA BELLE OTERO, EMBLEME DE LA BELLE EPOQUE
Agustina Otero Iglesias, alias Caroline Otero, dite « La Belle Otéro » est une chanteuse et danseuse de cabaret et grande courtisane de la Belle Époque.
La Belle Otéro était originaire d’une famille misérable de Galice (et non d’Andalousie, comme elle le fera croire dans ses mémoires)
UNE JEUNESSE DIFFICILE
La mère d'Agustina, Carmen est une gitane, chanteuse, danseuse de rue, diseuse de bonne aventure. Carmen se marie en 1863 à un officier grec nommé Carasson. La famille, nombreuse, issue de pères différents, vit difficilement. Carasson, joueur invétéré accumule les dettes jusqu'à ce qu'il soit tué lors d'un duel. Agustina naîtra de père inconnu.
Agustina se rend compte que sa mère se prostitue pour pouvoir subvenir aux besoins de la famille. Carmen épouse un amant français en 1874 et Agustina se sent vite détestée par ce beau-père.
VIOLEE ET PROSTITUEE
Lors d'une fête villageoise, le 6 juillet 1879, Agustina est brutalement violée par un savetier du nom ...
... de Venancio Romero. L’auteur de ce crime ne sera ni poursuivi, ni condamné ! Les temps ont heureusement bien changé.
À treize ans, elle rencontre son premier amant, un jeune chanteur de trois ans son aîné, Paco, qui lui apprend à danser le flamenco, à chanter et jouer la comédie dans des cafés, mais la force aussi à se prostituer. Quand elle tombe malade, le médecin dénonce la situation de la jeune mineure : elle est ramenée chez elle, mais sa mère la rejette. Elle rejoint Paco à Lisbonne. Enceinte, son proxénète la force à un avortement qui la rendra stérile.
En 1882, elle s'installe à Barcelone, où elle rencontre son deuxième amant, Francisco Coll y León, croupier et lui aussi souteneur. Francisco la fait se produire dans des maisons de jeux et des établissements mal famés sous son nouveau nom de scène Caroline. Chantant et dansant avec une grande sensualité, elle acquiert une petite notoriété qui lui permet d'exercer ses charmes dans de petits cabarets.
MONDAINE
Sa rencontre avec le banquier Furtia est décisive. Il achète sa liberté, lui apprend les belles manières et lui décroche des contrats dans de grands cabarets. Il l'emmène à Marseille puis à Monte-Carlo. En 1889, elle monte à Paris, en pleine Exposition Universelle et rencontre l'imprésario Joseph Oller, propriétaire du Moulin-Rouge, qui fait décoller sa carrière de danseuse exotique. Elle se produit également au Grand Véfour et au Cirque d'été.
La belle danseuse espagnole enflamme les spectateurs ...