1. Le transfert


    Datte: 02/01/2021, Catégories: fh, couple, Oral fantastiqu, fantastiq, Auteur: Dr Lamb, Source: Revebebe

    ... de police. Le conducteur me regarda venir avec une drôle d’expression. Comme si j’étais une célébrité enfin accessible. À l’époque, rien, absolument rien n’avait transparu dans la presse de mon histoire. Ils avaient maquillé ça en « histoire de meurtres et de règlements de comptes ». Seuls les flics étaient au courant de ma version de l’histoire. Les flics… et d’autres personnes. Je n’avais jamais oublié les cadavres des trois hommes en costume, dans l’antre de Kleyner et Laurence. Ni le fait que ces deux vampires aient été enlevés par la femme asiatique.
    
    Herbert me fit me baisser et j’entrai dans la voiture. La flic monta de l’autre côté. Il y avait une douce chaleur dans la voiture, presque réconfortante. Une odeur qui m’avait manqué. J’avais la sensation de redécouvrir la civilisation. La voiture démarra. Je jetai un regard derrière moi, vers le bâtiment. Cela me faisait drôle de le quitter, après toutes ces années. Finies, les habitudes de vie. Brian, le mec sympa qui venait faire le ménage. Il était souriant, essayait à chaque fois de me raconter une blague, jamais drôle. Fini, Paula, l’infirmière espagnole qui distribuait les médicaments. Finis, les plateau-repas dégueulasses. Fini, le personnel si gentil. La voiture s’éloigna et je fermai les yeux, une boule dans la gorge. Herbert, assis à ma gauche, ne disait pas un mot. Toujours les yeux clos, je demandai :
    
    — Avez-vous des nouvelles d’Amel ?
    — Aucune. Portée disparue.
    — Vous ne me soupçonnez pas de l’avoir ...
    ... tuée, j’espère.
    
    Il ne répondit pas.
    
    — Et la femme asiatique ?
    — Personne n’a jamais vu cette femme.
    
    L’impasse. J’ouvris les yeux et dévisageai la jeune femme blonde, qui, mal à l’aise, regardait les rues de la ville qui défilaient.
    
    — Je suis innocent. Mademoiselle, je n’ai tué que mon médecin. Et je n’ai jamais nié ce meurtre, mais ce salaud travaillait avec les vampires. C’est à cause de lui, de tous ces pourris de collabos, tout ça. À cause d’eux, ma mère…
    
    Je ravalai mes paroles. Ma mère… Il fallait que je la retrouve. Kleyner en avait fait l’une des leurs. C’est moi qui le lui avais demandé. C’était le seul moyen pour la maintenir en vie.
    
    — Tout ça est arrivé un matin, alors que je faisais un footing. Je ne demandais rien à personne, et le ciel m’est tombé sur la tête !
    
    Elle me regarda. Son regard disait :
    
    — Pauvre fou. Mon pauvre fou.
    — Je ne suis pas fou. Comment expliquez-vous toute cette affaire alors ? Et le tas de cendres dans ma chambre, vous allez le faire analyser, au moins ?
    — Ne vous en faites pas pour ça, me répondit Herbert.
    — Cette histoire est énorme, dis-je. Beaucoup de personnes sont impliquées.
    — Nous parlerons de tout cela au commissariat, me dit-il.
    — Parce que cette fois vous allez me croire ?
    
    Il ne répondit pas. Le conducteur fit :
    
    — Eh bah, vous avez chopé un sacré zinzin.
    — Je ne suis pas fou.
    — Un zinzin psychopathe, en prime.
    
    Je voulus m’avancer, mais la flic me repoussa en arrière.
    
    — Doucement.
    
    Puis, à ...
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