1. Le transfert


    Datte: 02/01/2021, Catégories: fh, couple, Oral fantastiqu, fantastiq, Auteur: Dr Lamb, Source: Revebebe

    ... :
    
    — Police !
    
    Il n’y avait qu’un lit, où une forme était allongée. Tâtonnant, le flic appuya sur l’interrupteur et la lumière vint éclairer la chambre.
    
    — Police !
    
    C’était une femme. Morte. Les yeux grands ouverts. Charlotte poussa un gémissement. Le cou de la femme était recouvert de sang, inondant le tissu de sa blouse blanche.
    
    — Merde ! Merde, merde, fit Charlotte.
    
    Elle s’appuya contre le mur, les yeux clos. Herbert la prit par le bras et la tira en arrière.
    
    — Viens, suis-moi !
    
    Il se précipita vers l’infirmerie et se mit à fouiller dans les dossiers contenus dans la grande armoire.
    
    — Tu cherches quoi ?
    
    Ses jambes ne la portant plus, Charlotte s’assit sur une chaise, évitant soigneusement de regarder le cadavre de l’homme. Égorgé lui aussi, à première vue.
    
    — Le dossier de Bollard. Je veux savoir dans quelle chambre il est !
    
    Il prit un dossier et ses yeux s’illuminèrent.
    
    — Au troisième étage, secteur fermé !
    
    Sans attendre de voir si elle allait le suivre, Herbert sortit de l’infirmerie.
    
    * * * * *
    
    Je revins à moi en entendant une voix de femme crier :
    
    — Police !
    
    Je bondis sur mes pieds, le cœur battant la chamade. Que s’était-il passé ? Puis tout me revint. Je regardai mon bras souillé de sang.
    
    La vampire ! Je baissai les yeux et sentis un cri monter dans ma gorge : plus de cadavre ! Juste un petit tas de cendres noires sur le sol.
    
    — Putain !
    
    Je me précipitai contre la porte du sas et jetai un œil par la vitre : ...
    ... des corps ! Partout ! Je vis trois corps allongés sur le sol. Cette saloperie s’était rempli le bide avant de venir me voir. Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi ? Je me plaquai contre le mur. Si la police était là, que devais-je faire ? Au moins, ils ne pourraient pas me coller ça sur le dos : j’étais enfermé dans ma chambre. Les questions se bousculaient en moi sans que je parvienne à leur trouver des réponses. Que faire ?
    
    « Bordel de merde ! Pourquoi maintenant ? »
    
    Pourquoi, après tant d’années ? Tremblant, je me passai une main sur le visage. Je ne comprenais pas pourquoi il n’y avait que cette vampire. Pourquoi n’étaient-ils pas plusieurs ? On toqua soudain à la porte du sas. Je sursautai et fis volte-face. Le visage d’un homme se dessina à la fenêtre. Il entra, et je reculai de quelques pas, jusqu’à heurter mon lit. Il avait les clés dans la main. Herbert. Le collègue de Jacques Pigneaux.
    
    Il était déjà venu me voir cinq fois. Pour me poser les mêmes questions. Et à chaque fois, je lui avais dit la vérité. Une vérité qu’il ne pouvait pas accepter. Je crois même qu’il aurait été soulagé que je lui fasse de faux aveux. Son regard fit le tour de la chambre.
    
    — Vous vous imaginez coincé ici pendant des années ? lui demandai-je.
    
    Il ne répondit pas. Une jeune femme blonde, sûrement sa collègue, apparut derrière lui. Elle était blême et visiblement sur le point de tomber dans les vapes.
    
    — Les autres arrivent, dit-elle.
    
    Le flic ne fit pas attention à elle.
    
    — ...
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