1. Si le soleil ne revenait pas


    Datte: 27/12/2020, Catégories: médical, humilié(e), cérébral, portrait, initiatiq, Auteur: Harry Hansen, Source: Revebebe

    Il y a un an, jour pour jour, j’arrivais à Athinios, sur l’île de Santorin. Une croisière de quinze jours sur un voilier en mer Égée. Simon, un condisciple fêtant un récent héritage, avait convié sur un yacht quatre jouvencelles séduisantes et libérées et trois de ses potes. Simon et sa compagne, Constance, prêtaient attention à Éole et ses caprices ; leurs hôtes étaient invités à honorer Aphrodite et Éros son fils. Avec des filles déterminées à s’insurger contre toute norme, à éviter le piège des sentiments et à s’adonner sans retenue aux plaisirs de la chair, la voie était libre pour assouvir la libido masculine. J’avais vite décelé que la tâche serait rude, l’obsession de nos quatre sirènes était d’être continûment prises et déprises, de baiser jusqu’à plus soif. Nos insolentes nénettes attendaient que nous coïtions jusqu’à épuisement. Allumeuses accomplies, elles n’ignoraient rien de l’art de la séduction et nous harcelaient en confrontant nature et nombre de nos ébats. Nous étions peut-être inhabiles à apaiser leur désir mais leur accordions des jouissances continuellement renouvelées. Parfois leur plaisir me faisait peur, mais j’aimais cet effroi qui me faisait leur maître.
    
    Au cours de ces bacchanales, je découvris que mon corps pouvait fidèlement, et maintes fois par jour, éveiller chez nos complices un plaisir intense, culminant en pâmoison de volupté, les menant au septième ciel. Toutefois, que le maniement d’une arbalète si majestueuse soit-elle – en érection ...
    ... mon membre viril d’un diamètre de près de cinq centimètres mesure dix-huit centimètres – puisse conduire à l’extase restait un mystère. Certes, dans ce monde de coucherie et de performance sexuelle, j’avais forcé mon désir mais mon emprise physique sur quatre filles en rut avait conforté mon amour-propre et la vaillance de ma lance d’amour affermi ma virilité.
    
    De retour à Paris, je ressentis une certaine lassitude. Rançon de ma ribouldingue ou attristement de m’être ainsi avili à n’être qu’un étalon dispensant son foutre ? Peinant à reprendre mon travail de graphiste, je consultai mon généraliste. Celui-ci n’exprima aucune appréhension particulière mais ordonna quelques examens de laboratoire. Le soir même il me téléphona :
    
    — Votre formule sanguine me cause quelque souci. Je vous ai pris un rendez-vous à la consultation d’hématologie de l’hôpital Pompidou demain matin. Allez, bonne nuit et courage !
    
    Excès de prudence de sa part ou alarme sérieuse ?
    
    Pris en charge par une femme médecin bienveillante mais déterminée, je fus hospitalisé dans l’heure et soumis à moult investigations. Sonné par cette suite d’explorations, je ne compris qu’une chose, que mon cas relevait de l’urgence médicale. En fin de journée, le Professeur, à nouveau une femme, me rendit visite. Après quelques propos convenus, elle m’informa que je souffrais d’une leucémie lymphatique aiguë, que le traitement serait agressif, même brutal mais que, ma maladie étant prise à ses débuts, j’avais de bonnes ...
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