1. À nos corps défendants


    Datte: 27/12/2020, Catégories: fh, complexe, pénétratio, Humour Auteur: Alphecar, Source: Revebebe

    ... a-t-elle interprété favorablement mon équanimité. C’est vrai que je suis équanime, d’ailleurs on me le dit souvent (« Toi, tu es drôlement équanime ».)
    
    — Tu es sûre ?
    — Oui, mais pas longtemps.
    
    Je ne sais pas si elle est sûre pour pas longtemps ou bien si elle me renouvelle sa mise en garde. J’opte pour la deuxième solution en me disant que je dois avoir l’air plus lubrique que je ne le soupçonnais, et je démarre.
    
    *****
    
    Elle habitait juste à côté, toute seule dans une grande maison un peu triste qui, on est désolé de devoir le dire, lui ressemble un peu.
    
    Nous sommes dans le canapé du séjour et a priori nous n’y sommes que pour 10 minutes. Elles vont me paraître longues car, après quelques commentaires sur son intérieur et quelques réponses rapides à mes questions polies, Isabelle a maintenant tout à fait perdu sa langue et se contente de regarder nos mains. Je lui ai pris à nouveau la sienne car, ma foi, il faut bien s’occuper.
    
    Je suis embarrassé, car je ne sais décidément pas quoi faire. Elle a l’air susceptible, donc je suis plutôt enclin à rester sage, mais d’un autre côté, ne risque-t-elle pas de se formaliser de ce que je n’exprime aucun désir pour elle ? Parce qu’après tout, quand deux personnes de sexe opposé font connaissance sur un site de rencontres hétéro et finissent par se rencontrer, le batifolage n’est-il pas une issue prévisible et souhaitable du point de vue des deux partenaires, avant davantage si affinités décisives ?
    
    Ce sont ces ...
    ... réflexions qui me traversent l’esprit tandis que j’examine le corps d’Isabelle à la dérobée. Rien n’est repoussant chez elle, mais rien n’est spécialement attrayant non plus. Peut-être un peu, tout de même, cette réticence à s’abandonner… Serait-ce un calcul ? Ses pieds sont trop larges pour une femme, je l’ai vu tout de suite. Ses mains aussi sont un peu larges, comme ses épaules d’ailleurs. Pour le reste, elle est plutôt frêle, si ce n’est au niveau du bassin, lui aussi un peu trop large, et du fessier, un peu bas comme je l’ai déjà souligné, et que deux maternités ont un peu épanoui, sans excès toutefois.
    
    Je ne peux m’empêcher de me demander comment ce serait de faire l’amour avec elle, si elle est démonstrative, si elle parle, si elle est directive, si elle a l’air sérieuse (pour ce dernier point, j’en suis sûr, à la réflexion).
    
    J’hésite à l’embrasser, car je ne parviens pas à prévisualiser la situation, tellement Isabelle me semble faire partie de cette catégorie de femmes qui n’embrassent pas les hommes et que les hommes, d’ailleurs, n’embrassent pas. Mais c’est justement cette particularité qui rend ma curiosité mordante et, m’approchant encore un peu d’elle, je glisse une main sur son épaule et j’approche mon visage du sien.
    
    Si elle fait un mouvement de recul, j’arrête tout immédiatement.
    
    Mais rien de tel ne se produit, et c’est tout naturellement que nos lèvres finissent par se toucher, comme si elle n’avait attendu que ça (j’en doute cependant, et je crois au ...
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