Enfin libre - Histoires de Sexe

Enfin libre

... travail. Je me charge de te trouver des clients sérieux, mais il te faudra être vraiment professionnelle. Quant aux conditions matérielles, tu me donnes la moitié de l’argent de tes passes, je me charge de tous les frais. Demain après-midi, je t’ai pris rendez-vous avec un homme, la quarantaine, très gentil. Tu verras, je le connais depuis longtemps et je te garantis qu’il sera correct.

Le lendemain, il l’a déposée devant un immeuble chic, lui donnant le nom de son client. Effrayée, mais sans autre possibilité, elle a sonné. Par interphone une voix l’a invitée à monter.

À six heures, Eddy est passé pour la reprendre. À son appel, elle est descendue. Durant tout le parcours elle n’a pas dit un mot.

Ils ont dîné, son compagnon s’était surpassé. Mais elle est restée silencieuse. Après le repas, dans le lit, il lui a demandé :

— Alors qu’en penses-tu ?
— C’est vrai, tu as raison, il a été très gentil, très correct. Et il m’a réglé : deux cents euros.
— Tu m’en donnes donc la moitié. Maintenant viens me faire l’amour.

Ainsi, depuis plus d’un mois, Eddy lui trouve des clients. Comment, elle n’en sait rien, il doit avoir beaucoup de connaissances. D’autre part, certains de ses partenaires lui ont demandé son numéro de téléphone portable. Déjà trois l’ont rappelée, pour lui demander une prestation.

Elle est pour eux un soulagement sexuel, et même une confidente pour certains. Pourtant tous ne sont pas aussi agréables.

Elle reçoit de cent à deux cents euros à ...

... chaque fois. Bien qu’elle commence à s’y habituer, les fellations complètes et surtout les sodomies sont difficiles à supporter. Il est vrai que dans ce cas le montant de la prestation est plus élevé.

Elle a beaucoup de temps de libre, s’occupe du ménage, lit, regarde la télé. Et surtout elle peut sortir, aller faire du shopping, elle en a les moyens.

Un jour, Eddy l’a conduite dans un village voisin. La prestation a été particulièrement pénible. Le client, vieux et moche, n’a voulu la prendre que dans le cul, Eddy ne l’avait pas prévenue. Toutefois, l’homme a été généreux. Elle a eu deux cents euros, mais ça les valait bien.

En revenant, son compagnon lui a parlé de son prochain rendez-vous.

— Pour vendredi, j’ai une affaire un peu particulière, mais qui te rapportera gros. C’est un grand bourgeois qui veut une fille belle, intelligente, pour une semaine avec deux amis. Tu seras logée, nourrie et tu auras mille euros pour toi seule.
— Ah non, j’ai suffisamment dérouillé aujourd’hui. Un peu de repos. Une fois de temps en temps, ça va. Mais faire la pute pour plusieurs vieux et pendant une semaine entière, non merci.
— Mais tu seras à la campagne, en vacances et puis ils sont gentils, ils ne te feront pas de mal.
— Non, je n’irai pas.

La réponse de Sandra a jailli nette, sèche, sans aucune hésitation. Changeant d’attitude, d’un ton glacial, il lui dit :

— Mettons les choses au point : tu vas aller avec ce type !
— Non, je refuse.

Un grand coup de frein, ...