Florence
Datte: 23/12/2020,
Catégories:
ff,
jeunes,
copains,
grosseins,
parking,
amour,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
photofilm,
Oral
nopéné,
Auteur: Frédichounet, Source: Revebebe
... longuement hésité, avant de retourner dans mon lit en me maudissant. J’avais passé la pire journée de mon existence… bien pire que la période où elle ignorait que je l’aimais !
Elle me faisait peur, bien que la gifle qu’elle m’avait donné soit déjà oubliée : je savais que ses mots pouvaient me faire bien plus mal que ça. J’ai vécu la semaine suivante à redouter de les entendre. Parfois, on s’était croisées, dans le couloir, la cuisine… Nos regards se fuyaient. Je voyais beaucoup de peine, dans le sien, et je me maudissais, de savoir que j’en étais responsable. La peine se partageait la place avec son air ça-ne-me-touche-pas, mais je savais que ce n’était qu’une façade et qu’elle était au moins aussi "touchée" que moi. Deux ou trois fois aussi, elle m’a lancé des regards impossibles à déchiffrer. Je croyais y lire quelque chose qui me faisait regretter de ne pas oser lui parler… je devais, sans aucun doute, me tromper !
Florence m’avait appelé le lundi suivant le week-end de notre dispute, pour me dire, quand j’avais manifesté l’envie de la voir, qu’elle préférait réfléchir encore. Je m’en étais trouvée soulagée : j’avais demandé ça pour fuir Jenny, beaucoup plus que par réelle envie de la voir elle.
Vendredi soir est arrivé, et j’étais sur le point de lui dire que j’allais passer quelques jours chez mes parents. Je n’arrivais plus à supporter de devoir la fuir… en la voyant tous les jours.
Je me préparais à passer une nouvelle soirée à lire, quand ma porte s’est ...
... ouverte. Elle a risqué un oeil en direction de mon lit. Je me retenais de sourire : elle aurait pu croire que c’était de l’ironie, alors que c’était le soulagement de voir qu’elle, au moins, avait le courage de m’affronter… et puis une autre pensée m’a assaillie… et si elle venait me dire ce que je redoutais d’entendre. L’angoisse que cela a causé, je n’ai pas pu la cacher. Ni les larmes que ça a fait monter à mes yeux. Elle s’est assise en silence sur mon lit, à côté de moi, et, en même temps qu’elle prenait ma main, elle m’a dit :
— N’aie pas peur… je ne vais rien te dire de méchant.
La simple idée qu’elle me quitte m’avait étreinte si fort que je sentais mon cœur battre dans ma gorge, me rendant totalement aphone. En me souriant doucement, elle a ajouté :
— Je viens juste te demander pardon de t’avoir frappée… et d’avoir oublié que tu étais mon amie, toute cette semaine que j’ai passée à te fuir.
— J… c’était… ma faute…
— NON… j’aurais jamais dû faire ça, alors que je sais ce que tu as enduré pendant toute ton enfance !
— C’était ma faute, répétai-je, je n’avais pas le droit de… t’embrasser.
J’ai vu son expression d’extrême sollicitude changer, tandis qu’elle gardait un instant le silence, en me regardant d’une façon indéfinissable. Elle a ajouté, dans un murmure qui ressemblait plus à une réflexion formulée à haute voix :
— Oui… tu m’as embrassée… et moi, tout ce que j’ai trouvé à répondre, c’est te frapper… alors que ça avait été courageux de ta part de ...