1. Remplacer n'est pas tromper


    Datte: 18/12/2020, Catégories: fh, hplusag, inconnu, caférestau, vengeance, pénétratio, occasion, internet, Auteur: Utabitch, Source: Revebebe

    ... de rencontrer, pour de l’argent, un « vieux », mais que, prise de remords, elle lui avait tout avoué et y avait renoncé. Révoltée, Madeleine avait décidé de « cracher à la gueule du dégueulasse ». Toni, menteur comme un homme sait l’être, la réconforta et lui assura qu’elle avait eu mille fois raison, et que lui aussi réprouvait catégoriquement ces pratiques… Il la regarda plus attentivement, laissa discrètement ses yeux traîner sur son corps fort désirable et pensa que sa soirée ne serait peut-être pas gâchée si… Il sortit son mobile et fit mine de répondre à un appel puis déclara :
    
    — Ma mère a eu un empêchement. J’avais réservé une table pour deux… Vous me devez bien ça…
    
    Madeleine émit quelques réserves, de pure forme, et céda (elle lui devait bien ça !), et ils rejoignirent leur table, où Toni fit apporter du champagne. Madeleine n’était pas sûre du tout de s’être trompée, mais le bonhomme avait un certain charisme, semblait assuré, rassurant… Toni avait été atteint par l’insulte, mais aussi attiré par cette femme, littéralement sortie du néant, et il sut se montrer brillamment disert, séducteur… Discrètement, Madeleine avait jeté un œil autour d’elle et n’avait trouvé aucun autre homme qui correspondît au portrait tracé par sa fille. Sauf « abandon de poste », c’était quand même bien lui ! Mais ce Toni avait du charme… et elle décida de surseoir à son exécution… Et puis, ça l’amusait follement de remplacer, gratuitement, sa fille « au pied levé » (« à défaut des ...
    ... jambes… », lui soufflait son ivresse naissante).
    
    Quand, sous la table, la jambe de Toni frôla celle de Madeleine, celle-ci, enivrée par la curiosité et le vin, ne la retira pas, et répondit par un appui ferme. Quand la pression de la jambe de Toni se transforma en caresses, elle se résigna (sans trop d’efforts) à lui répondre par de moins en moins timides mouvements de ses chevilles, puis elle prit la liberté de déchausser un pied pour le poser sur celui de Toni, qui commençait à être sérieusement excité… Il glissa sa main sous la nappe pour la poser sur le genou de Madeleine, et lui caressa la cuisse, en s’arrêtant toutefois aux frontières du décent. Il jubilait : à défaut de baiser la fille, il allait baiser la mère… et il ne perdrait pas au change !
    
    Puis Madeleine laissa traîner une main sur la nappe, que Toni, faussement naïf, s’empressa de saisir, de caresser. Sans cesser de la fixer de ses yeux, il appela le maître d’hôtel et lui demanda de lui réserver une chambre. Celui-ci, professionnel, fit mine d’ignorer qu’une chambre lui était déjà réservée, se retira, puis revint en tendant une clef et, diplomatiquement, déclara : « Vous avez de la chance, Monsieur, c’est notre dernière chambre, la 318. »
    
    Toni entraîna Madeleine vers l’ascenseur, et ne pouvait s’empêcher de la dévorer des yeux.« Quelle femme ! Quelle femme ! » Il la prit dans ses bras et tenta de l’embrasser, mais Madeleine, éméchée, d’une voix troublée par l’alcool et le désir, lui dit, gouailleuse, « ...