1. Remplacer n'est pas tromper


    Datte: 18/12/2020, Catégories: fh, hplusag, inconnu, caférestau, vengeance, pénétratio, occasion, internet, Auteur: Utabitch, Source: Revebebe

    Toni n’était pas en mal d’argent. Il avait largement goûté aux plaisirs de la Terre, et avait « connu » bon nombre de femmes, sans qu’une d’entre elles ne songeât à se plaindre de son ardeur ni de sa générosité, bien au contraire… sauf, peut-être, celles qui auraient voulu enchaîner, voire « conjugaliser » sa libido.
    
    Maintenant que sa cinquantaine mûrissait, il envisagea de redynamiser sa vie sexuelle, en prenant des maîtresses plus jeunes. Mais comment faire ? Il n’allait tout de même pas proposer la botte à ses jeunes voisines ou aux filles de ses maîtresses… Il se souvint à propos que l’un de ses amis avait évoqué un site internet qui mettait en relations des hommes plus très jeunes, mais riches et généreux, avec des jeunes femmes soucieuses de ne pas laisser se perdre de telles qualités… Comment donc s’appelait ce site… ? Ah oui, c’était « …@com » Ouais… mais payer pour… il ne l’avait jamais fait et ça ne l’enchantait guère ; il rangea donc la question dans les culs-de-basse-fosse de sa mémoire.
    
    Six mois plus tard, les choses n’ayant pas évolué et son désir restant le même, il se résolut « à en passer par là » et créa un profil sur le site en question. Sa consultation lui permit de sélectionner une annonce : une« Jeune femme, 20 ans, mince, élancée, étudiante. » se proposait de le ravir par sa conversation érudite, sans apporter aucune précision sur ses connaissances et ses pratiques « kama-soutresques ». Il en conclut (à tort ?) qu’elle débutait dans la location de ...
    ... son corps et il s’en émut… Il n’était pas moraliste, mais se sentait tout de même gêné… Elle était tout de même bien jeune… Néanmoins, une semaine plus tard, un peu honteux, et en mettant son mouchoir sur son indignité, il prit contact avec la demoiselle, et lui fixa rendez-vous, la semaine suivante, au bar d’un grand hôtel parisien, après avoir tracé un portrait approximatif de sa personne.
    
    Installé dans un confortable fauteuil club, beaucoup moins serein qu’il ne l’aurait voulu, il savourait mal un rhum hors d’âge (son côté boucanier) en s’efforçant de lire Le Figaro, quand l’entrée d’une jolie femme, d’une quarantaine triomphante, svelte, aux yeux légèrement bridés, à la taille fine, aux jambes galbées, aux seins petits, mais pas trop, fiers, lui fit lever des yeux intéressés. Mais bon… il était « pris » (l’expression le fit se moquer de lui-même)… Il replongeait dans son journal quand il sentit une présence proche… La femme se tenait devant lui et lui dit, sur un ton décidé :
    
    — Elle ne viendra pas ! Et je suis sa mère. Vous êtes un porc, Monsieur !
    
    Surpris par l’attaque, il répondit, par réflexe, l’œil narquois :
    
    — Madame, vous devez être ma grand-mère, parce que j’attendais ma maman.
    
    Madeleine se troubla, jeta un regard inquiet autour d’elle et, rougissante, balbutia un misérable :
    
    — Excusez-moi, je crois que je me suis trompée…
    
    La confusion de son interlocutrice émut Toni et il l’invita à s’asseoir. Madeleine lui expliqua que sa fille avait accepté ...
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