Le paradis des couples. IPV4 - Histoires de Sexe

Le paradis des couples. IPV4

... un fantasme…

Soudain, la sonnette retentit. Nous nous regardons.

— Tu attendais quelqu’un ?
— Non et toi ?
— Non.

Nous gardons le silence, espérant que c’est juste un démarcheur, un importun, mais la sonnerie résonne à nouveau accompagnée maintenant de coups sur la porte.

— Demande qui c’est ! demandé-je à ma femme, faisant preuve d’un à-propos digne d’un nul.
— Oui. Une seconde, demande mon épouse.

Elle avance vers la porte d’entrée.

— Vous êtes ? demande Séverine.
— Caroline. La femme d’Arnaud. Je sais qu’il est là. Ouvrez… ouvrez ou je fais un scandale, j’ameute tout le quartier.

Nous échangeons un regard.

— Une minute. Je vous ouvre, réplique Séverine qui m’entraîne dans notre chambre et revêt un peignoir.
— Reste là et dis à Arnaud de ne pas bouger.

Elle m’étonne par sa réaction et son sang-froid. Arnaud dans mon bureau n’en mène pas large. Sa femme ici ! Nous gardons le silence.

— Voilà ! Voilà !

Elle ouvre la porte.

— Oh. Caroline. Mais qu’est-ce qui se passe ? Que faites-vous ici ? Il est arrivé quelque chose ?
— Laissez-moi passer. Je sais qu’il est là.
— Mais de qui parlez-vous ?
— Ne me prenez pas en plus pour une imbécile. Arnaud. Mon mari. Votre amant.
— Voyons Caroline. Je peux vous assurer…
— Pas de salades, j’ai vu sa voiture dans le virage.

Merde. On est fait comme des rats.

— Mais vous vous trompez. Je vous assure…

Séverine est coincée. Et puis j’entends :

— Pascal. Chéri, tu peux venir ...

... ?

Lumineux. Je comprends aussitôt. Ma femme est fantastique, on la dirait rompue dans l’art de l’esquive, du mensonge. Et si…

— Oui, chérie, mais je suis…
— Viens comme tu es.

Je prends tout de même le temps de passer un boxer et j’arrive. Caroline a déjà fait quelques pas dans le salon, avec Séverine en face d’elle qui manifestement l’a empêchée d’aller plus loin.

— Caroline. Bonjour.

Elle est scotchée. Il est évident qu’elle ne s’attendait pas à me voir.

— Pascal ! Euhhhh…

Elle découvre ma quasi-nudité alors que je vais rejoindre mon épouse. Caroline comprend. Elle fait le lien entre Séverine en peignoir et moi en slip. Elle comprend qu’elle nous a dérangés en pleine action. Je la vois rougir. Gênée.

Ouf. Mais ce n’est qu’un répit. Si nous la laissons partir maintenant, elle risque de voir que la voiture porte bien le numéro de celle d’Arnaud. Avec un peu de chance, elle n’a fait que l’apercevoir en montant. Un seul moyen, la retenir le temps que son mari puisse partir.

— Je suis confuse. Je suis… pourtant j’étais certaine ! Excusez-moi.

C’est moi qui réponds.

— Ce n’est pas grave. Asseyez-vous une minute.

En faisant ce geste, Séverine et moi nous nous déplaçons légèrement. Je vois aussitôt que Caroline porte son regard sur la petite table, celle où les jouets SM sont étalés. Je peux suivre ses pensées. Ce n’est pas grave, peu importe si elle pense, et après tout elle n’est pas loin de la réalité, que ma femme et moi jouons à des jeux érotiques. Mais ...