Lourdes et les tapas
Datte: 12/12/2020,
Catégories:
fh,
jeunes,
copains,
amour,
Masturbation
portrait,
amiamour,
Auteur: Mickael G., Source: Revebebe
... souppositoires et c’est moi qui te les mettrais ! Allez rhabille-toi, on va sortir.
Après, ce fut une super-soirée. Pour m’aider à me remettre de mes émotions, les filles m’ont offert le resto et j’ai profité d’un instant de tranquillité pour demander à Lourdes comment elle avait pu se rendre compte de quelque chose au sujet d’Elodie.
— Tou te fous de moi ? Tou passes tellement de temps à la dévorer des yeux qu’il n’y en aura bientôt plou avant la fin des vacances !
— Ah bon, je croyais être discret.
— Vous les garçones, vous êtes tous les mêmes. Pour jouer les gros dours ça marche, mais pour parler d’amour aux filles, c’est comme dans l’arène avant cinq heures, il n’y a jamais personne !
— Et euh… Lourdes sois honnête avec moi hein… est-ce que tu crois que… enfin… tu penses qu’Elodie, elle pourrait… ?
— Écoute bien Miguel, nous, les filles, on aime le romantisme, les contes de fée et tout ça. On attend le prince charmant depuis qu’on est toutes petites alors si tou veux qu’Elodie te dise oui, il faut que tou lui prouve que tou l’aime en faisant pour elle quelque chose d’énorme, d’incroyable, quelque chose dont elle ne t’aurait jamais cru capable avant, quelque chose encore plou beau que ce dont elle a toujours rêvé et qu’elle n’oubliera jamais.
— Et tu crois que ça marchera?
— Certain, parole de Lourdes. Sinon, je veux bien m’habiller tout en noir comme oune mater dolorosa jousqu’à la fin de mes jours.
Quand au traitement, j’avais fini par me résigner. De ...
... toute façon, avec elle, il n’y avait rien d’autre à faire. Tous les soirs, elle me massait le dos et chaque matin elle me faisait avaler mes comprimés :
— Ouvre la bouche et baisse la langue, que je vois si tou ne les as pas cachés. Ce n’est pas à oune vieille guenon qu’on apprend à faire la grimace.
— Aaaaaaaa !!!!!!
— C’est bon, tou peux déjeuner maintenant.
Après une semaine aussi extraordinaire, le dernier soir fut pesant, malgré les efforts de chacun pour ne rien laisser paraître. Un lourd parfum de nostalgie flottait dans l’air et Lourdes eut beau en faire des tonnes, l’esprit n’y était plus.
Ce n’était pas la perspective d’une séparation qui nous taraudait ainsi. Non, c’était la crainte de voir se refermer ce livre dont nous venions d’écrire ensemble de si belles pages.
Bien sur, j’étais la clé de ce malaise et les filles s’inquiétaient de savoir quel serait désormais mon comportement.
Allais-je, égoïstement, forcer Elodie à choisir entre elles et moi et faire ainsi exploser notre petit groupe ?
Allais-je m’enferrer dans un rôle d’amoureux transi et devenir le boulet qu’on regrette d’avoir un jour croisé ou le frustré acariâtre qui s’accroche et dont on n’arrive plus à se débarrasser ?
C’était mal me connaître. Moi, ça me rendait malade de les voir aussi tristes, et même si je me serais damné pour quelques jours seul avec Elodie, je ne pouvais concevoir mon bonheur au dépend du leur.
D’ailleurs, je voulais tout : Elodie pour moi avec Anne-Sophie ...