Lourdes et les tapas - Histoires de Sexe

Lourdes et les tapas

... pris par la main direction chemin du retour d’un air décidé, j’ai pensé qu’il n’y a vraiment que les imbéciles pour ne jamais changer d’avis.

— Ne t‘en fais pas, ça va aller mieux, m’a-t-elle dit gentiment, je vais rester avec toi pendant la descente.

Moi j’avais super mal mais je ne pouvais pas rater une occasion pareille.

— C’est toute la vie que je voudrais qu’on reste ensemble, ai-je rajouté en l’embrassant sur la joue. :

Elle n’a pas répondu, elle s’est juste blottie contre moi, la tête sur mon épaule.

On était bien comme ça. Malgré le froid, j’aurais donné n’importe quoi pour ne jamais arriver en bas.

Pour la première fois, j’eus l’impression d’avoir marqué un point.

De retour à l’appart, je me sentais déjà beaucoup mieux.

— C’est sourement l’effet Elodie, a conclu Lourdes avec un petit sourire. Mais on n’est jamais trop proudent. Il faut toujours examiner les patients. Miguel, déshabille-toi et allonge-toi sour ton lit, s’il te plaît.

Moi, je voulais sortir. Je n’avais aucune envie de me faire examiner et encore moins de me déshabiller pour jouer à l’infirmière, mais elle n’en démordait pas.

— Les filles, venez m’aider, Miguel il fait son poudique !

La solidarité entre ces trois là, c’est quelque chose. De toute façon, elles savaient bien que je n’allais pas risquer de leur faire mal en me débattant pour de vrai. Du coup, je me suis retrouvé en caleçon. Lourdes m’a papouillé, manipulé, examiné sous toutes les coutures avant de déclarer ...

... :

— Je crois que tou vas avoir oun gros bleu dans le dos. Je vais acheter ce qu’il faut et je te ferai des massages. Maintenant on va passer aux testicoules.

Et puis quoi encore ? Il n’en était pas question ! J’ai protesté avec véhémence mais ça n’a servi à rien, à part amuser un peu plus les deux autres, parce que Lourdes, quand elle a une idée quelque part, elle ne l’a pas ailleurs !

— C’est très important les testicoules, surtout quand on ne s’est pas encore reprodouit. Tou imagines un peu si tou ne peux pas faire de petit à Elodie plou tard ! Alors laisse-moi travailler. Et ne fais pas le cochon ou je te donne le bromoure.

Lève-toi et baisse le slip. C’est plou facile à palper comme ça parce que, debout, les testicoules, ils tombent dans les bourses.

Anne-So et Elodie n’arrivaient plus à reprendre leur souffle tant elles riaient mais Lourdes était imperturbable.

Pendant qu’elle me tripotait, j’essayais de me concentrer sur autre chose et je me demandais comment elle avait bien pu deviner pour Elodie, parce que, franchement, je savais me tenir et je n’étais pas du genre entreprenant en public.

— Est-ce que c’est douloureux là ?
— Non, Lourdes, mais n’insiste pas trop quand même !
— Bon alors on va s’arrêter. Mais il faudra prendre des comprimés sinon tou vas avoir mal demain.

J’ai essayé de négocier parce que je n’aime pas trop les médicaments mais elle est restée intraitable.

— Quand on est blessé, on écoute son infirmière sinon, ce sera des ...