Une annonce qui fait du bruit - Histoires de Sexe

Une annonce qui fait du bruit

... à atteindre le point de jouissance. Mais devant un public ?

Le samedi matin, Paul et Virginie (des prénoms d’emprunt, bien évidemment) ont fait toute la matinée des galipettes au lit ou à proximité. Virginie a trouvé Paul spécialement résistant, spécialement remonté. La lettre lui aurait-elle fait de l’effet à lui aussi ?

On sonne. Ils sont tous deux très légèrement habillés. C’est Paul qui va ouvrir, en simple short.

— Bonjour, on vient pour l’annonce.

C’est un couple de gens de leur âge, un peu hésitants.

— Quelle annonce ? Chérie, tu as mis une annonce ?
— Euh, laissez-moi vous expliquer. En fait c’est nous qui avons mis une annonce, et une personne qui a correspondu avec nous nous a recommandé de vous faire visite, disant que vous seriez très ouverts…
— M’enfin, qu’est-ce que c’est, cette histoire ?
— Chérie, tu as répondu à une annonce ?
— Non, pas maintenant ; j’avais vendu quelques trucs sur Internet avant de déménager ici, c’est tout.

Elle a passé un long tee-shirt blanc sur son petit linge. Paul la trouve ravissante ainsi, dans sa nature, mais la situation lui échappe un peu, et il se sent démuni, si peu habillé… Et les visiteurs ne renoncent pas :

— Excusez-nous encore, mais on va devoir mieux s’expliquer. Pouvons-nous entrer ?

Virginie ouvre la porte en grand et laisse passer le couple. Elle voit mieux la jeune femme, qui a un regard franc mais sans prétention. Au moment de fermer la porte, elle remarque sur le palier commun une jeune ...

... voisine qui lui envoie un sourire tout en observant la scène. Cela n’a duré qu’un instant.

— Explique-leur, toi, Geneviève, tu le feras mieux.
— Moi, bon. Alors je résume. Nous sommes en couple, depuis cinq ans et un peu plus, et on s’est mis sur ce club de rencontres pour… pour pimenter les relations, pour sortir de notre routine, vous comprenez ?
— Ah, c’est vous qui avez déposé cette fameuse lettre, alors !
— Non, on n’a pas déposé de lettre, ce n’est pas nous, dit François.

« Il s’appelle François » a précisé Geneviève.

Paul et Virginie leur montrent la lettre. Geneviève sourit en la parcourant.

— Ce n’est pas mal tourné, en fait. Cela vous a plu ?
— Bien, comment vous dire (Paul se tourne vers Geneviève), on n’en a pas encore parlé. On a été étonnés, émoustillés même. Mais cela ne peut être que vous !
— Oui, ajoute Virginie, qui apprend ainsi que Paul a aussi eu ses petits fantasmes, c’est sûrement vous.
— Non, on n’a rien à voir avec cela. Suite à notre annonce, on a eu une réponse d’un jeune homme qui nous a donné votre adresse, et disant que vous êtes demandeurs aussi de ces rencontres.

Paul annonce :

— Je vais servir un café, et on va tirer cela au clair.

Il part revêtir un dessus.

— Un jeune homme, dites-vous ? demande Virginie.

Et elle songe aux mains baladeuses sur ses fesses. Machinalement, elle se frotte la culotte en soulevant le tee-shirt dans son dos. Elle se rend compte qu’elle détaille soudain le couple. Les oreilles et les ...