Vacances de Pâques - Histoires de Sexe

Vacances de Pâques

... Serrons-nous bien, nous nous tiendrons chaud…

Les bonnes gens du village arrivent peu à peu, mais ne remarquent pas le garçon et les deux filles. Une vieille femme dit qu’elle a bien un peu peur, si près du cimetière. Sophie secoue le genou de David.

— Demain, on ira dans la forêt, tous les trois, murmure-t-elle. Cette année, tu ne vas pas nous mépriser, comme d’habitude ? Tu n’iras pas voir ta Cécilia, je le sais. Elle va bientôt se marier avec Hubert, le neveu de sa voisine.

Ce chuchotement dans la nuit inquiète les gens du village.

— Il parait qu’on entend parfois des paroles, la nuit, dans le cimetière. Moi, j’en ai peur. Et cette saleté de comète qui est en retard. Mais c’est qu’il commence à faire froid. Allez, Paulette, viens donc plus près, j’vais bien te réchauffer, moi, si le Pierrot le fait pas…V’là les morts qui rigolent, à c’t’heure ! Mais non, c’est les jeunes qui sont montés sur la croix, j’aime mieux ça !… De toute façon, avec ces nuages, pour voir une comète… Moi je vais me coucher, bonsoir la compagnie.

David frôle les seins de ses compagnes.

— Laquelle a les plus gros, mes deux petites chéries ?
— Oh, c’est Liliane.
— Vous me les montrerez, demain ?
— Bien sûr, David.

Ses mains sont des serres sur leurs cuisses.

— Demain, vous mettrez une jupe, pas ces horribles jeans.

Leurs mères ont dû leur dire qu’elles étaient folles de se mettre en short…

— David est ici ?
— Il est dans sa chambre.
— J’ai quelque chose à lui dire, ...

... je monte.

Elle est aussitôt dans ses bras, tout son corps pesant contre le sien.

— David, rejoins-nous à deux heures dans le bois moussu.
— J’ai mon vélo. Et vous ?
— Liliane a la vieille meule de son frère, moi un scooter. Tu monteras derrière, on ira plus loin. À tout à l’heure, gentil David.

Il range un peu son armoire, lit quelques pages de son manuel de droit civil, branche le vieux Goupil qui tourne sous DOS - il ne supporterait pas ce nouveau logiciel dont on parle : "Windows". Les menus déroulants, ça doit pourtant être pratique…

* * * * *

— J’ai pas de casque pour toi, David, mais on n’en a pas besoin dans la forêt. Laisse ton vélo derrière ce buisson.

Les casques rejoignent le vélo. Elles arrangent leurs cheveux. Ceux de Liliane sont presque noirs, ceux de Sophie mi-longs, châtain clair. Couleur de ses yeux. Dans quelques mois, elle aura des mèches presque blondes, décolorées par le soleil.

Comme elles sont belles, ces jeunes filles, et comme il a eu tort d’écrire dans son petit carnet :

Dans dix ans serez laides

Vos bébés pleureront

Les escaliers trop raides

Vos maris vous battront

Fillettes dans cent ans

Serez beaucoup moins fières

Ricaneront vos dents

Dans l’eau du cimetière

— Monte derrière moi, David.

Les bras autour de la taille de Sophie, puis les mains sur ses cuisses nues, sur ses seins.

— Arrête David, on va se viander !

Le sentier s’enfonce profondément dans la forêt. Bientôt, assis sur l’herbe, ...