1. De la petite Marie à la redoutable Malika (3)


    Datte: 10/12/2020, Catégories: Hétéro Auteur: ManuLolo, Source: Xstory

    ... durcie...
    
    Le camp fut démonté, les valises faites et tout le bazar chargé dans la soute du car. Les enfants, ados et adultes s’installèrent et nous partîmes, venant le temps pour chacun de regagner son foyer. Dans ce même car, il y avait ma petite vierge blonde amoureuse, la grande fille noire amoureuse également et la terrible Malika, qui menait tout ce petit monde d’une main de fer tandis que Francis, le directeur en titre, lui déléguait l’essentiel de ses missions, préférant suivre tranquillement le mouvement. J’avais eu le temps de discuter 2 minutes avec Oumar, tout en rangeant les sacs et les valises des gosses :"Alors, Oum’, la nuit fut chaude ?". Il me fit un large sourire :"oh la la, mec, si tu savais comme elle est bonne ma chérie !". Je me gardai bien de lui faire part de ma propre soirée. D’ailleurs, Malika était dans les parages et Francis venait inspecter les travaux finis.
    
    Une dizaine d’heures plus tard, tout le monde descendait du car. Les parents venaient récupérer leurs rejetons. Même les parents de Marie vinrent chercher leur fille. Rougissant un peu, elle me fit un coucou de la main avant de s’éloigner avec eux.
    
    Plus rien ne se passa pendant huit jours. Je pris le temps de me reposer avant de repartir à la recherche de boulot et j’étais en train de consulter distraitement les petites annonces lorsque le téléphone sonna :
    
    — Oui ?
    
    — Qui est à l’appareil ? - fit une voix féminine que je ne reconnus d’abord pas.
    
    — C’est à moi de vous poser ...
    ... la question ; c’est vous qui m’appelez, dis-je, surpris.
    
    — Ben, espèce de salopard ! C’est toi...
    
    — Malika ?! répondis-je, effaré.
    
    — C’est toi qui as volé mes photos, pauvre con...
    
    — De quoi...
    
    — Tais-toi, il y avait une photo bloquée dans ma boîte d’envoi, avec ton numéro, que je ne connais pas, tu as volé mes photos et les as envoyées je ne sais pas quand... j’aurais dû me douter que c’était toi, petite crevure, c’est bien ton genre !
    
    — Bon, euh, ça suffit... - J’étais pitoyable devant ce contact inattendu et ne savais comment réagir – calme-toi...
    
    — Je vais venir te régler ton compte.
    
    Elle raccrocha. Elle était bien capable de venir avec Farid et de m’exploser les genoux à coups de batte de base-ball ou même de... Malika habitait non loin de chez moi et pouvait être chez moi dans l’heure. Je n’hésitai pas et appelai Oumar. Je lui racontai tout et, bien que surpris et presque choqué par mon récit des événements de la dernière nuit au camp, il accepta immédiatement de venir chez moi. Trente minutes après, il était là. C’était un véritable ami, celui qui est présent, quelles que soient les péripéties :
    
    — Écoute, Ben, je vais me cacher dans la petite chambre d’ami, j’ai un flingue à grenailles, si elle ne vient pas seule ou s’il y a du grabuge, je sortirai.
    
    — Tu es vraiment un frère ! N’interviens que si nécessaire. Si je ne t’appelle pas, ne viens pas."
    
    ***
    
    On sonna à l’entrée. J’entrouvris. La chaîne de sécurité était mise. C’était bien ...
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