1. Tentation


    Datte: 08/12/2020, Catégories: jeunes, copains, piscine, revede, nonéro, amiamour, Auteur: Lilas, Source: Revebebe

    ... renvoyé à ma vie plate et sans saveur, un peu de son sperme encore collé entre mes cuisses, puisque nous avions fait l’amour une heure avant qu’il ne me jette.
    
    Autant vous dire que je l’avais très mal pris. Pendant deux mois, je n’avais pas donné de nouvelles, pour oublier. Puis j’ai rencontré quelqu’un d’autre, et j’ai renoué contact avec Vincent, pensant – à tort – que mon attirance pour lui était révolue. Nous étions devenus amis, petit à petit, et quand j’ai quitté mon petit copain, il m’a félicitée en m’affirmant que c’était un gros nul.
    
    Tout naturellement, nous nous sommes revus. Un peu, au début, puis souvent. On ne faisait que parler, voir des films, sortir boire un verre, mais il y avait son regard… Seigneur, le regard qu’un homme peut vous jeter lorsque tout son corps vous désire ! Parfois, il me jouait un peu de piano, ou me faisait écouter des titres qu’il avait aimés, tout en me touchant de temps en temps, familièrement, et je rentrais mon désir si fort que mon ventre était tout tendu.
    
    De plus en plus troublée, j’avais espacé nos rencontres, afin de garder la tête froide, et rester maîtresse de mes émotions. Mais il m’appelait, souvent tard le soir, et on parlait pendant des heures.
    
    Arrivée devant sa porte, je pris la résolution de ne pas rentrer, finalement. J’allais rebrousser chemin, et commençais à inventer un prétexte quelconque à mon absence, quand sa porte s’ouvrit toute grande. Il apparut, en jean et tee-shirt, le téléphone collé à ...
    ... l’oreille.
    
    — Attends, je vais voir… Ah tiens, salut Charlotte, tu es arrivée ! dit-il en souriant.
    
    Il se pencha vers moi et posa un baiser un peu trop près de ma bouche, comme par inadvertance. Je ne pipai pas un mot.
    
    — Oui j’y vais, je disais bonjour à une copine, dit-il à son interlocuteur.
    
    Puis il me regarda, profondément. Un de ces regards qui vous atteignent jusqu’à l’os.
    
    — Tu m’excuses, me murmura-t-il, je vais à ma voiture et je reviens. Installe-toi, fais comme chez toi.
    
    Il s’évapora dans la cage d’escalier, et j’entrai dans son appartement, les jambes flageolantes. J’attendis pendant un instant, puis fis quelques pas dans son salon. Je finis par m’asseoir devant son piano, et jouai une petite mélodie en évitant de penser que je n’avais rien à faire ici.
    
    — Salut, excuse-moi, c’était ma mère, dit Vincent derrière moi, de sa voix de baryton.
    
    J’eus un tel sursaut que je faillis tomber de mon siège, et me retournai vers lui. Il m’observa curieusement.
    
    — Je t’ai fait peur ? Excuse-moi. Tu es drôlement nerveuse dis donc.
    — Non non, tu m’as surprise c’est tout…
    
    Il reposa le téléphone sur son socle, et se retourna vers moi.
    
    — Tu veux boire quelque chose ?
    — Heu, si tu veux… Tu as de la vodka ?
    
    Il parut étonné.
    
    — Non, mais j’ai du sky si tu veux. Avec du coca, ça te va ?
    — Oui merci.
    
    Il me servit, prit un verre de jus de fruits pour lui, et vint s’asseoir en face de moi sur le canapé. Je regrettai aussitôt d’avoir choisi l’alcool, malgré mon ...