Alex et Chloé
Datte: 02/12/2020,
Catégories:
ff,
école,
Auteur: Gigi 02, Source: Revebebe
... galère, pas de train, je suis trempée, je n’ai pour ainsi dire plus un sou en poche ; je fais quoi ? Je crois que je vais me mettre à pleurer. Appeler ma mère ? Faire cent-cinquante bornes aller-retour à la nuit tombée, elle va être charmée. Et je vais lui donner quoi, comme explication ? Retourner chez Alex j’aurais bonne mine ! Et d’ailleurs je m’en sens pas le courage. Un employé me demande si j’ai besoin de quelque chose, tu parles ! Je dois vraiment avoir l’air pitoyable.
Tiens, mon téléphone qui vibre, un message… Pourvu que… Oui, c’est elle, ouf ! Je lis :
Je tourne la tête, et elle est là, sous son parapluie, le portable à la main ! On se sourit, gauchement, un peu sur nos gardes.
— Pourquoi t’es venue ?
— Je voulais m’excuser autrement que par téléphone, je suis désolée si je t’ai froissée…
— Ne t’excuse pas, c’est moi qui me suis conduite comme une véritable idiote !
— On a peut-être un peu trop bu…
— Sûrement !
Mais je me rends compte que ce qui l’inquiète, c’est mon avenir immédiat, puisqu’elle me demande d’une petite voix :
— Tu… tu pars vraiment ?
Je lui souris, franchement, histoire de détendre l’atmosphère, un rien tendue.
— Même si je le voulais, je ne pourrais pas, je n’ai plus de train.
Elle hésite, ne sait pas trop si elle doit s’en trouver réjouie ou désolée pour moi ; finalement, elle opte pour la première solution.
— Alors il vaudrait mieux que tu viennes te sécher… Tu es à tordre, me dit-elle avec un grand ...
... sourire.
Je soupire.
— Ouais, tu as raison, je crois que ça serait pas du luxe.
Nous retournons chez elle, serrées sous son parapluie ; et en route, au bout d’un moment, elle finit par me poser la question qui lui brûle les lèvres :
— Tu m’en veux ?
— De quoi ?
— D’être comme je suis, j’ai tellement peur que tu me repousses…
— Et pourquoi je t’en voudrais ? Parce que tu es lesbienne ? Ça ne me pose aucun problème ! Parce que tu es amoureuse de moi ? Ce serait plutôt flatteur ! Et contrairement à ce que je t’ai dit tout l’heure, j’en accepte l’idée, non, ce que je sais, c’est que je t’ai retrouvée et que je suis la plus heureuse des filles ! Et que tu seras toujours MON Alexandra, parce que moi aussi, je t’aime, mais pas de la même façon, voilà tout !
Elle s’arrête, me sourit, et il me semble voir une larme couler sur sa joue, mais peut-être est-ce simplement une goutte de pluie…
—ooOoo—
Il était temps d’arriver, je commençais à avoir des frissons ; Alexandra est aux petits soins pour moi, j’aime bien ! Elle me sèche les cheveux, me prépare la douche et son peignoir et dit qu’elle va nous faire du thé, un ange ! À travers la cloison, je lui crie :
— Alex, tu sais quoi, j’ai oublié de prendre un pyjama…
— Pas grave, moi, j’en mets pas.
Elle n’en met pas ! Voilà que des idées polissonnes me viennent à l’esprit ; je souris, et si j’osais ? Une expérience… Au fond, pourquoi pas ! J’enfile mon slip, je passe le peignoir et je la rejoins, elle m’attend, vêtue d’un ...