Tala
Datte: 30/11/2020,
Catégories:
fh,
couleurs,
amour,
Oral
pénétratio,
sf,
fantastiq,
amourpass,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... !
— Tu n’y arriveras pas avec moi comme fardeau !
— Parce que tu crois que je vais t’abandonner là ?
— Ce serait logique, non ?
— Je vais t’en foutre, moi, de la logique ! je suis peut-être irrationnel à tes yeux, mais, ce sera toi et moi, ou rien. Certainement pas moi sans toi. Compris ?
— Merci…
— Tu me remercieras après. Grimpe sur mon dos et agrippe-toi bien.
Avec mon précieux fardeau dont je ressens sur ma peau les moindres vallons et monts, j’attaque avec ténacité le dernier bout du chemin. Elle est particulièrement légère ou bien c’est moi qui suis remonté à bloc. La pluie s’intensifie, brouillant ma vue, Lanu me guide du mieux qu’elle peut. Maintenant, elle frissonne. Ça augmente ma rage : c’est quoi cette folie d’aller en pleine montagne sous un ouragan ?
Je pousse un cri de victoire, une grotte nous attend, je la vois, elle est à portée. Cela décuple mes forces, et quelques minutes plus tard, nous sommes à l’abri, un rideau d’eau au dehors. Je constate que cette caverne est aménagée et qu’il y a même toute une série de panneaux qui permet de fermer l’entrée. J’avise un lit sur lequel je dépose Lanu, puis je ferme l’entrée après avoir allumé deux lanternes.
Comme elle, je m’essuie avec les serviettes que je trouve un peu partout. Toujours en rogne, je jette ma serviette dans un coin, Lanu ne semble pas en mener large ; je questionne :
— Je peux avoir une explication ?
— Tu… tu pourrais te calmer, s’il te plaît ?
— Me calmer ? Alors qu’on vient ...
... de se farcir un ouragan en pleine montagne ? Alors que tu aurais pu te tuer comme un rien ? Me calmer ?
— Tu… t’inquiétais pour moi ?
— Oui, mademoiselle, je m’inquiétais ! C’est peut-être normal pour les Talayens de se balader sous la tempête et de risquer leurs vies inutilement, mais chez moi, c’est plutôt rare, tu vois !
— Alekese, franchement, je ne pensais pas que ça serait si…
Elle frissonne, mais ce n’est pas de froid. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond ; visiblement, elle semble être prise au dépourvu. Il y a une cheminée sur le côté, je tente d’allumer un petit feu de bois et de lichen, tandis que je la laisse reprendre peu à peu ses esprits.
Le feu crépite. Je reviens vers Lanu. Ce qui me choque, c’est son regard perdu. Je me précipite et je la prends dans mes bras. Elle se cabre, puis se laisse aller. Les minutes passent, la pièce se réchauffe petit à petit. Elle murmure :
— Ce n’est pas possible… ils devaient savoir…
— Ils devaient savoir quoi…
— On m’avait dit que j’aurais droit à un simple orage, mais pas à un ouragan !
— Ils se sont trompés, c’est tout. Mais je trouve ça bien léger de…
— Non, Alekese, non, ils ne se trompent jamais.
— Ah oui… Ah bon… Tu veux dire que c’est sciemment qu’ils nous ont envoyés ici ?
— Oui… tu comprends, les anciens savent très bien lire les nuages, c’est vital pour nous, avec la mer qui, parfois, a des vagues gigantesques ! Des tsunamis, il y en a quand même beaucoup chaque année…
Elle grelotte, je ...