1. Un drôle d'endroit pour une rencontre


    Datte: 29/11/2020, Catégories: ff, fplusag, jeunes, toilettes, fdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Oral confession, bourge, Auteur: Anophèle, Source: Revebebe

    ... comme surgie des méandres rouge vif d’une robe de flamenco. Les fantasmes se nourrissent d’une image, d’une évocation ou d’un visage qu’on croit inaccessible, jusqu’au jour où les chimères se métamorphosent en entrechats qui n’ont plus rien d’évanescent… l’été d’après ! Oui, il y a des années comme ça, où l’on a envie de ne rien faire. Tiens, il existe même une vidéo qui pourrait s’apparenter à l’événement. Trop cabotine pour en dévoiler l’URL sans rougir ! Sauf si on me le demande gentiment.***
    
    Il avait fait chaud cet été-là aussi. Un de ces après-midi de mois d’août sans un souffle d’air, une allée dans le parc à l’ombre des marronniers, peu de gobe-mouches en promenade sous le soleil de plomb. Les vacances s’étiraient en pente douce, les épreuves du bac n’étaient plus qu’un souvenir béat de soulagement, même si ni l’une ni l’autre ne pouvaient pavoiser pour cette année de retard sur la normalité. Karen et moi étions en train de tester ce qui pouvait ressembler à l’ancêtre de nos premiers MP3, petit short et débardeur.
    
    — Alors les filles, on s’amuse ?
    
    La voix avait brusquement interrompu nos rires. Elle s’était arrêtée devant le banc comme sortie de nulle part, apparemment ravie de couper court à nos bavardages. Je l’avais vue un peu avant c’est vrai, passer et repasser, mais bon. Là, c’était manifeste, elle s’invitait.
    
    — Moi c’est Deborah… et vous ?
    — Geneviève. Vous voyagez pour quelle maison ?
    
    Elle a dû penser« si tu te crois drôle avec tes airs de ...
    ... pisseuse » et se demander si j’avais dit ça par bêtise ou par méchanceté. M’enfin, c’était quoi cette façon de s’imposer ? Est-ce qu’on a voulu savoir si sa grand-mère faisait du vélo ?
    
    Je me suis demandé pourquoi ma copine avait décrété soudain qu’elle devait rentrer, me laissant seule sur le banc… avec la dame bien sûr. La naïveté n’a d’équivalent que la bonne foi qu’on accorde à autrui, c’est bien connu. En plus elle était partie avec mon MP, la garce !
    
    La dame, elle, s’était montrée vite… disons captivante, le temps de s’installer dans l’instant. Bla-bla (heu) concentré d’un côté, accommodé de l’autre, mais tout aussi vite débarrassé des premières équivoques. Le temps pour moi de trouver un style un peu moins dégaine, parce qu’il y a des regards qui traînent. De ceux qui déshabillent et font monter sournoisement des frissons de la pointe des pieds jusqu’à la racine des cheveux en passant par bien des détours. J’en étais venue à regretter l’accueil saugrenu que je lui avais fait. Il fallait rester posée dans les attitudes et dans la mesure du possible. Un regard bleu acier qui laisse peu de marges entre l’esquive et l’attention et fait qu’on se sent déstabilisée sans trop de préavis. Quelque part l’impression d’être prisonnière d’une conjecture à laquelle il serait peut-être utopique de chercher une dérobade. Est-ce qu’elle avait dit qu’elle était lesbienne ? Non, juste qu’elle était séparée, je crois. Il y avait aussi cette petite fierté de se sentir tout à coup le centre ...
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