1. Un drôle d'endroit pour une rencontre


    Datte: 29/11/2020, Catégories: ff, fplusag, jeunes, toilettes, fdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Oral confession, bourge, Auteur: Anophèle, Source: Revebebe

    J’aurais aussi pu écrire une histoire qui se passe dans un ascenseur. Oui… le huis clos, la promiscuité et le désir qui monte alors que l’ascenseur, lui, est immobilisé. Sans compter la similarité lexicale entre l’élévation et la masturbation. Tout ça a été dit et redit cent fois. Probablement un des clichés les plus usés du genre. Aussi usé que le coup du livreur de pizza dans les films pornos des années soixante-dix. Vous mettez en contact deux étrangers qui, en d’autres circonstances, ne se seraient même jamais adressé la parole – et encore moins caressé l’entrecuisse – vous décrivez l’échange furtif des regards, l’amorce timide de la conversation et paf… la panne. C’est l’élément déclencheur, celui qui fait que, de fil en aiguille, les petites culottes volent, les muqueuses sont tripotées et les fluides corporels s’échangent.(D’après Anne Archet)
    
    Mais il y a terne dans Internet. En m’y abandonnant, c’est l’imaginaire qui aurait pris le pas sur le réel, alors que je n’ai jamais vécu une histoire dans un ascenseur. Je suis branchée en mode « retour sur soi-même » … moins décontracté, mais plus périlleux. De là à apporter une pierre de mon jardin secret, il y avait un pas d’autant moins facile à franchir que les mémoires d’une jeune fille rangée ont meublé la chronique bien avant moi, avec infiniment plus de talent.
    
    Dissipée, c’était une des notes écrites dans mon carnet de classe, il y a longtemps. Le parcours d’une jeune fille, c’est très intense. À l’adolescence, on ...
    ... ressent les émotions comme un bouillonnement continu. Une époque magique pleine de sensibilités et de questionnements identitaires. Était-ce extravagant de commencer à se caresser vers treize ou quatorze ans, un peu comme toutes les filles quand la libido se fait pressante ? Nous habitions près de la plage. Il m’arrivait en fin d’après-midi, quand les gens s’en étaient allés et que la gardienne comptait ses sous à la buvette, de me glisser dans une des cabines restées ouvertes. Oui, debout sur la banquette du fond ! Le miroir au dos de la porte me renvoyait des images, en gros du nombril jusqu’à mi-cuisses. Postures souvent acrobatiques, petits frissons, parfois grandes orgues… C’est mon côté narcissique. Des instants fragiles qu’on aime se repasser de temps en temps, parce que peu d’évocations sont aussi parlantes que celles qui sont transmises par la résonance magnétique.Bien que brune et faite normalement, je suis relativement peu fournie, ce qui ne manquait pas de m’agacer au point de vouloir à tout prix m’épiler pour que ça pousse plus vite. Même les onguents de Perlimpinpin n’y auraient rien fait ! J’enviais cette femme longiligne qui hantait les pelouses certains après-midi. Ascétique, austère comme une porte de prison, mais des attitudes qui deviennent vite éloquentes quand assise en tailleur, le fond d’un maillot distendu a la bougeotte et devient plus étroit à chaque mouvement, jusqu’à ne plus être qu’un ruban filiforme s’incrustant entre les moiteurs. Toison dense ...
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