Un amour de tante
Datte: 27/11/2020,
Catégories:
ff,
fplusag,
oncletante,
intermast,
Oral
fgode,
initff,
Auteur: Nicogarner, Source: Revebebe
Ingrid attrapa le reste de la pizza qui refroidissait dans l’assiette. Elle baissa l’intensité de l’halogène qui était près du canapé, plongeant ainsi le salon dans une semi-pénombre plus reposante et adéquate à une bonne soirée télé. Pour la centième fois, elle regardait avec plaisir la série des « Angélique ». Elle les connaissait par cœur mais ne s’en lassait pas. Elle replia ses jambes sous elle et pesta en faisant tomber un morceau de pizza sur la moquette. Il lui fallut faire un terrible effort de volonté pour quitter son regard de la télévision, cherchant des yeux le morceau rebelle qui avait échappé à sa vigilance. Trop tard. D’un bond souple, vif comme l’éclair, son chat ramassa le bout de pizza et fila avec en ronronnant de satisfaction.
— Sale petit voleur !
Un juron que son chat accueillit avec un petit miaulement approbateur. Il disparut avec son larcin. Déjà, elle l’avait oublié, mâchant distraitement son repas, les yeux rivés sur l’écran. Elle était fascinée. De l’amour, du romantisme, de l’émotion et un souffle épique, voilà tout ce qu’elle aimait. Sa sensibilité à fleur de peau vibrait à l’unisson, faisant battre son cœur au rythme des aventures de la belle et indomptable Angélique. Elle se sentit frustrée lors du générique de fin. Il lui faudrait attendre la semaine prochaine pour attendre la diffusion de la suite, « Angélique et le sultan », son aventure préférée. Avec dépit, elle se leva, s’étira en grognant avant d’éteindre son poste de ...
... télévision. Elle gagna sa chambre d’un pas nonchalant et, en passant devant l’armoire, s’immobilisa devant le grand miroir. Elle observa le reflet de sa silhouette. Grande et mince. Sa jeunesse lui conférait des lignes pures, des formes agréables et fermes, un corps voluptueux.
Sa silhouette élancée qui se mouvait avec un mélange d’innocence puérile et de sensualité provoquait le torticolis de tous les hommes qui croisaient son passage. Et son visage ovale, doux et enfantin, aux lèvres pleines, son nez en trompette, et ses longs cheveux d’or qui cascadaient sur ses épaules, finissaient de désarçonner les hommes qui se retrouvaient bouche bée et stupide. Ainsi, peu osaient l’approcher, s’imaginant certainement qu’une aussi délicieuse créature était déjà comblée d’amour et inaccessible, et ceux qui franchissaient le pas avaient une assurance et un ego si démesurés qu’ils en devenaient vite désintéressants.
En fait, tous se trompaient sur sa personne. Ingrid était d’une nature timide, sauvage, avec peu de caractère et de confiance en elle. Elle passait donc souvent ses soirées toute seule, recluse dans son grand appartement, entre ses livres, ses études, et ses films. Sauf le week-end où son fiancé revenait à l’appartement. Chauffeur-routier, il passait la semaine sur les routes, et avait au moins trois week-ends sur quatre pour honorer de sa présence leur immense quatre pièces en plein cœur de Grasse. Hélas, sa présence ne changeait pas grand chose. La routine n’était même pas ...