1. Lutte avec l'ange


    Datte: 25/11/2020, Catégories: fh, bizarre, campagne, contrainte, jeu, délire, fantastiqu, sorcelleri, contes, Auteur: Pgcm, Source: Revebebe

    ... regards fiévreux et gourmands. J’ai peur. Je ne peux éjaculer avec ce lacet qui m’étrangle, je ne peux pas non plus calmer ce désir qui ne m’appartient plus. Elle joue avec mon corps, délaçant sa langue pour mieux serrer ailleurs.
    
    Enfin elle se place face à moi, sa langue dans mon oreille ou dans ma bouche et autour de mon cou. Son bassin avec une habileté fascinante comme si son sexe avait un œil se présente devant mon pieu dressé et aveugle, le gobant, l’aspirant, l’engloutissant, le régurgitant ensuite pour mieux l’avaler à nouveau.
    
    Son corps sait exactement comment faire pour que cette autre bouche, pour que cette double rangée de lèvres s’ouvre à moi comme une fleur carnivore pour m’absorber. Parfois restant à l’entrée de sa grotte, coulissant par de petits mouvements rapides et courts, parfois me faisant plonger par le haut, m’enfournant jusqu’au fond dans de grands gestes lents où je sens la butée, où je sens les parois qui, comme une multitude de minuscules ventouses, m’embrassent chacune des parties de ma verge avec de petites pressions, de petits picotements, elle me masse dangereusement.
    
    Je suis parti ailleurs perdu dans son regard. Je sens la vague qui la submerge et qui m’emporte moi aussi. Elle me serre la gorge et me serre le sexe en cadence de plus en plus fort, de plus en plus vite. Je la sens grandir au-dessus de moi, je me sens grandir en elle. Comme une chimère gigantesque, elle m’écrase et me tue. Et comme un pendu, mon érection est plus forte que jamais, mon sexe monstrueux, prêt à éclater en elle.
    
    Cela semble durer une éternité. Une partie de mon cerveau s’est arrêté dans un état vaporeux. Je ne résiste plus, j’abandonne, je me relâche, je ne lutte plus.
    
    Elle retombe sur moi, en poussant un grand cri dans la forêt, elle s’effondre immobile.
    
    Et je me réveille doucement, la tête d’une enfant sage au creux de mon épaule, innocente, me regardant avec son doux sourire d’ange malicieux.
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