Le bout du début
Datte: 23/11/2020,
Catégories:
fh,
Oral
pénétratio,
sf,
Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe
... plutôt le malin qui habitait son corps. Elle chassa d’un battement de cils cette idée stupide. Pourquoi Dieu lui… Il fallait qu’elle arrête de chercher des justifications. Il ne lui restait sans doute peu de temps à vivre. Elle ne se faisait guère d’illusions sur leur retour. Elle allait profiter. Elle paierait l’addition plus tard.
Contrairement à ses craintes, elle ne gambergea pas. Sans doute soulagée d’avoir choisi, elle s’endormit paisiblement la main toujours entre ses cuisses.
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17 août 2098, an 82 de l’Empire, 9 h 03 P.M.T., quelque part au-delà du Système Solaire.
Seul dans le pont-salon, Heinrich mangeait sans grand enthousiasme ses céréales recomposées, buvant un café noir dont il préférait ne pas imaginer à partir de quoi il avait été préparé. Il serait volontiers resté au lit. Il commençait à avoir quelques problèmes avec sa perception du temps. Les grosses têtes avaient conçu un programme qui simulait les enchaînements lumineux d’une journée terrestre, avec l’alternance jour/nuit. Ils avaient réussi à imiter l’apparence de la clarté solaire. Cependant les heures s’étiraient longues et monotones. La « nuit », il lui était difficile de dormir. Et puis s’y rajoutait le problème Venabili.
Depuis qu’il lui avait mis les points sur les « i », elle ne lui adressait la parole que si elle ne pouvait faire autrement. Elle avait réintégré ses horribles oripeaux, abandonné toute espèce de maquillage.
Il la voyait se désintégrer peu ...
... à peu chaque jour. Sa peau, ordinairement, d’un noir lumineux prenait une teinte grisâtre. Ce visage aux traits tirés, aux cernes profonds le culpabilisait. Elle mangeait peu et du bout des lèvres. Pourtant, elle restait très professionnelle et particulièrement efficace sur les interventions et vérifications qu’ils avaient effectuées ces trois jours. À plusieurs reprises, elle s’était montrée beaucoup plus pertinente que lui.
Heinrich n’était pas un mauvais gars. Il regrettait les dures paroles qu’il avait prononcées. Il se sentait coupable et cela le tourmentait. Il ne comprenait pas comment une nana aussi intelligente pouvait être aussi intolérante, aussi prisonnière de ses curailleries. L’antithèse de Sander-Farrell ! Celle-là, il l’entendait encore hurler quand il la baisait.
Il en était là de ses réflexions en demi-teintes quand Susan fit son apparition. Bonne surprise, elle portait son intégrale blanche, s’était à nouveau légèrement maquillée. Son visage semblait reposé.
— Elle est « ch’ment » mignonne quand elle veut s’en donner la peine, pensa-t-il.
Les trois jours de jeûne qu’elle s’était imposée avait creusé ses joues. Ses yeux, très noirs, enfoncés dans leurs orbites, lui donnait un air mystérieux. Il lui sembla que ses formes aussi s’étaient affinées, mais difficile à dire avec ce tissu intelligent qui s’adaptait à la silhouette.
Elle commanda son p’tit dej’ au CompuCook. Elle s’assit en face de lui. La table s‘ouvrit. Un mug de thé fumant et une ...