54.3 Opération Petitcon Acasquette
Datte: 17/11/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... plus tard ! » fait-elle sur un ton presque solennel.
Oh, oui, super… on te sonne quand on a fini…
La bécasse vient de partir et mon bobrun est là, en face de moi. Oui, il va y arriver… à me faire disjoncter pour de bon…
Après la tenue rouge de lundi, voici la tenue blanche : t-shirt col rond qui semble sorti direct de son emballage ou, mieux encore, cousu direct sur son torse ; le coton immaculé semble presque coller à sa peau mate qui a l’air légèrement moite ; j’ai d’ailleurs l’impression qu’il se dégage de lui comme une petite odeur de peau de mec bien chaude, à la limite de la transpiration, odeur se mélangeant au parfum de son déo ; le blanc du t-shirt établit un contraste saisissant avec son nouveau tatouage qui rentre par le col et ressort par la manchette bien tendue sur son biceps saillant.
Et puis il y a la casquette : blanche elle aussi, toujours posée à l’envers (je me dis que le petit con a compris l’effet que ça me fait).
La tenue blanche de petit con sexy est complétée par de grandes lunettes de soleil noires pour contrer la puissance du soleil en ce milieu d’après-midi ; et par cette chaînette de mec posée bien en évidence par-dessus le coton, entre ses pecs.
L’ensemble est juste un scandale de sexytude, un affront, une attaque, une OPA hostile… une Opération (de) Petitcon Acasquette en bonne et due forme, hostile pour ma santé mentale.
« Salut » je lui lance.
« Salut… t’es seul ? » il me balance tout en ôtant ses lunettes et en me ...
... percutant de plein fouet avec son plus incandescent regard de b(r)aise.
Vraiment, il ne perd jamais le nord ce mec.
« Oui, je suis seul, je te l’ai dit que je suis seul tous les après-midi… rentre… ».
Je me décale, il rentre, il m’assomme avec son déo mélangé à cette odeur, à cette impression de testostérone qui semble flotter autour de lui en permanence. L’espace d’un instant, le temps de rentrer, il pénètre dans mon espace vital ; je suis instantanément saisi par l’impression d’être comme enveloppé d’une sorte de fluide presque épais, ce mélange de virilité et de bogossitude, comme si cela était en effet quelque chose de « palpable ».
Oui, le bogoss a l’air d’avoir chaud. C’est vrai que dans la rue, il fait une chaleur assommante ; il fait « mauvais », comme on dit à Toulouse lorsque le soleil du mois de juillet fait grimper le thermomètre.
« Tu veux une bière ? » je lui lance, sûr de moi ce coup-ci. Hier, après son départ, j’ai bien vérifié qu’il y en avait.
« Je veux bien ».
Je l’invite à me suivre dans la cuisine. Je lui tends sa bière et, après avoir bu une première gorgée de la mienne, je me lance, je lui lance :
« Je suis content que tu sois là ».
Jérém ne dit rien, mais j’ai l’impression que ça lui fait plaisir d’entendre ça. Rassuré, j’enchaîne :
« Je crois que hier je ne t’ai pas remercié pour le portable… alors, merci… ».
« J’allais pas le garder » fait-il avec un petit sourire narquois.
« Merci d’être venu me l’amener en tout cas… ...