1. Abélia, ou l'impudeur


    Datte: 24/04/2018, Catégories: f, fh, ff, 2couples, jeunes, cadeau, copains, cinéma, Voyeur / Exhib / Nudisme rasage, Oral 69, hsodo, Partouze / Groupe init, confession, nostalgie, Auteur: Silène, Source: Revebebe

    ... confondirent l’éclat d’un bijou perçant l’un de ses tétins avec celui ornant son nombril, ils entamèrent l’un de ses voyages intérieurs, de ceux qui mènent de la pointe d’un sein à la légère grimace esquissée par une bouche, du labyrinthe d’un mandala aux contractions d’un orgasme qui eut pour effet d’emprisonner et la queue de mon amant, et son doigt, cessant alors, dans l’intime chaleur de mon derrière, de s’activer, me laissant enfin décharger dans un ample grognement.
    
    J’ordonnai à Paul de ne plus bouger. Décontractant mon cul, je poussai vers l’extérieur, dans un étrange sentiment d’abandon, ce pouce qui m’avait tantôt sodomisée. Vidée, je fermai les yeux, caressait d’une main les hanches d’Abélia, et de l’autre le pénis encore bandant que je venais tout comme ce doigt d’expulser de mon corps dilaté. Les yeux mi-clos, je masturbai ce sexe encore dur, gisant là, entre mes cuisses ; rassasiée provisoirement d’amour je me laissai bercer par les gémissements de ma compagne, par le bruit du claquement de sa chair, tandis qu’Esteban, insatiable, la labourait encore.
    
    Je ne repris mes esprits qu’au moment où je sentis, sur mon œillet, la pression du gland poisseux de nos récents ébats. Certes, je n’avais été jamais sodomisée ; certes, la perspective d’être prise de la sorte, c’est-à-dire d’offrir sans chichis à un homme l’endroit qu’avait désiré le plus ostensiblement ma compagne, me plaisait ; seulement, je n’étais pas tout à fait prête à me laisser véritablement « ...
    ... enculer », du moins pas comme ça, du moins pas tout de suite ! Aussi décidai-je d’emboucher mon amant le plus lestement possible, non sans l’avoir débarrassé d’une capote dont je commençais à subodorer le caractère superfétatoire – il ne s’agissait peut-être là que d’une convention, une manière de me rassurer, tant j’étais certaine qu’Abélia, qui couchait actuellement sans protection, ne s’embarrassait plus d’amants qui ne fussent pas tout à faitsafes. Mais il ne fallut pas longtemps pour ce que celui-ci déversât dans ma bouche une crème épaisse, huileuse, très légèrement sucrée par les verres d’alcool. Si l’odeur poivrée du sperme me piqua le nez, je gardai néanmoins tout en bouche : en effet, je me savais regardée par Abélia, qui haussait la tête à chaque coup de rein, dans un gémissement de quasi-approbation. Alors, comme l’une de ses jeunes filles qui cherchent, en accomplissant un acte qui les répugne pourtant, à faire plaisir à leur meilleure amie, j’avalai tout sans exprimer, politesse oblige, ne fût-ce que l’apparence du dégoût.
    
    *
    
    Entre-temps, Paul s’était effondré. Je m’approchai de ma brune, qui, toujours labourée, me souriait avec cet air peu bêta que provoque parfois une extase trop longtemps différée. Je crus entendre de ma compagne un fragile « je t’aime », et, ma bouche toujours crémeuse, je me plaçai à côté d’elle, à quatre pattes, plaquant mes lèvres sur les siennes. Abélia et moi, nous nous embrassions au rythme des coups de reins d’Esteban. Quelle vue ...
«12...232425...30»