1. Drôle de métier, drôle de vie


    Datte: 13/11/2020, Catégories: fh, religion, Oral pénétratio, fsodo, portrait, occasion, h+medical, attirautr, Auteur: Tito40, Source: Revebebe

    ... mais je suis encore restée frustrée. J’y suis retournée, et il m’a retournée à chaque fois plus fort. Il avait de moins en moins l’air malheureux, et j’étais de plus en plus proche de l’extase. Toute proche, mais pas assez proche pour grimper aux rideaux. J’ai presque crû que jamais un homme n’y parviendrait, d’ailleurs.
    
    Sans me le dire, il s’était inscrit sur des sites de rencontre. Sur tous les sites, d’ailleurs. Quand j’ai trouvé une autre femme à genoux devant sa cuisinière à bois, la jupe retroussée et mon gaillard qui la troussait vaillamment, j’ai compris qu’il avait ce qu’il lui fallait pour cesser de souffrir.
    
    Et l’affaire qu’il me fallait pour me remettre au travail est tombée un matin. On avait retrouvé un prêtre égorgé dans le confessionnal de son église. Il y avait de nombreuses traces que la police scientifique était en train d’analyser. Le corps m’a été amené pour déterminer les causes du décès, prélever ce qu’il avait dans l’estomac, analyser ce qu’il avait sous les ongles, et faire ce que la procédure en pareil cas requiert.
    
    Je ne vais pas vous la raconter, cette procédure ; elle est extrêmement complexe. Il ne faut rien oublier. Et je n’oublie jamais rien. Un corps mort ne me provoque aucune émotion. C’est un sujet de travail. Et celui-là, c’était un sujet lourd. Il avait bien été égorgé, mais son décès était antérieur à la blessure à la carotide. Le sang s’était écoulé de ses veines d’abord, et considérant le volume perdu, j’ai vite exclu qu’il ...
    ... puisse s’être tranché la gorge tout seul. On ne meurt qu’une fois, certes, mais le criminel avait voulu soit le tuer deux fois, soit s’assurer qu’il était bien mort.
    
    Rien sous les ongles ; des restes de pâtes et de jambon dans l’estomac m’ont permis de déterminer l’heure à laquelle il avait terminé son repas, mais rien de suspect. Sur sa peau, quelques traces de chocs que j’ai photographiées, mais elles semblaient anciennes. Le plus surprenant dans tout ça, c’est que j’ai retrouvé du sperme sur sa verge et ses cuisses. Du sperme de deux origines distinctes. Aucun des deux n’était le sien. J’en suis restée interloquée. Mon rôle n’est pas d’échafauder des hypothèses mais de lister des faits avérés et incontestables. Celui-là l’était. Quand j’ai ai parlé à la police judiciaire avant de rédiger mon rapport, le commissaire a été extrêmement surpris. Je l’ai senti un peu en panique. Et, chose inhabituelle, il m’a demandé de garder mon rapport « sous le coude » quelques jours.
    
    Le soir même, j’ai reçu un curieux appel d’une personne qui se réclamait du clergé et qui voulait absolument me parler. Je n’ai accepté que si la rencontre avait lieu dans un endroit public, et nous avons pris rendez-vous dans un bar.
    
    Sylvain Murniati, prêtre, travaillait pour le cabinet de l’évêque. Il était chargé par sa hiérarchie de s’assurer que les détails de l’affaire ne s’ébruiteraient pas et voulait trouver auprès de moi l’assurance qu’il n’y aurait pas de fuites. Je me suis empressée de le ...
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