Camille, délivre-moi du mâle
Datte: 10/11/2020,
Catégories:
fh,
ff,
fhh,
hplusag,
couleurs,
danser,
fsoumise,
dispute,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
Oral
69,
confession,
Auteur: Elodie S, Source: Revebebe
... faire découvrir un, parmi les plus huppés. Tu sais, c’est important pour ma carrière !
— Donc, pour ta carrière, tu veux que je couche avec ton patron ?
— Euh… non,… enfin, je n’ai pas dit ça ! En fait, c’est un peu en touristes que nous pourrions y aller : nous ne sommes pas obligés devraiment participer.
Je ne réponds rien, image même de l’épouse fidèle que les frasques érotiques de son mari épouvantent quelque peu. Le soir, une fois au lit, Alex me fait l’amour particulièrement tendrement et, dans le repos serein qui suit l’épanouissement de nos sens, m’arrache une timide acceptation de laproposition de son patron.
Le lendemain, lorsque je retrouve Sandrine et lui raconte l’anecdote, le fou-rire nous terrasse et je la traite de sorcière, capable de lire l’avenir. Je lui livre la question qui me tracasse le plus : comment dois-je m’habiller pour ce genre de soirée ? Elle a eu, par le passé, l’occasion d’accompagner un de ses mecs dans ce genre de boîte, et a donc plus d’expérience que moi. Elle me promet d’y réfléchir… Les hommes, pour sortir, n’ont pas ce genre de problème ; sur ce point, je les envie.
Alors que l’évocation de cette future soiréedécouverte, le soir à la maison en couple, est soigneusement éludée, elle anime toutes nos séances de pause au bureau avec Sandrine, où nous feuilletons les revues de mode et de lingerie avec avidité. Elle a même dégoté – je ne sais trop où – un catalogue où foisonnent toutes sortes d’articles de sex-shop. Nous nous ...
... amusons comme de folles ; je me sens revenir au temps où, avec mes amies d’enfance, nous nous querellions pour choisir les vêtements de nos poupées. Sauf que, cette fois, c’est moi la poupée !
Trois jours avant la date fatidique, à l’heure du déjeuner, Sandrine m’invite dans son bureau, qu’elle ferme à clé avec des airs de conspiratrice. Elle me tend un paquet. J’y découvre une espèce de justaucorps extensible gris perle clair, sans manches, avec de fines bretelles. D’un ton sans réplique, elle me dit :
— Déshabille-toi entièrement et essaie-le !
J’obtempère, me glissant avec quelques difficultés dans la vaporeuse combinaison. C’est du 38. Elle me semble une taille trop petite ; mes hanches, et surtout mon buste, sont vraiment à l’étroit. Debout, elle m’arrive à mi-cuisses. Elle s’extasie ; je ne peux me voir, faute de miroir. Je renfile jupe et chemisier par-dessus, nous allons jusqu’aux toilettes. Mon amie se cale devant la porte pour la bloquer et je me dévêts devant le grand miroir.
L’image qu’il me renvoie est particulièrement troublante, comme si j’avais une seconde peau faite de brumes auréolant mon corps, en suggérant les formes et la carnation tout en estompant les détails.
— Quel type de dessous crois-tu que je puisse mettre avec ?
— Mais aucun, petite sotte, tu es bien mieux comme ça ! Par contre, tu devrais réduire un peuton ticket de métro : c’est presqu’un pass Navigo ainsi !
Nous éclatons de rire. Je me sens comme le modèle d’un peintre, ...