Un raton laveur au paradis
Datte: 09/11/2020,
Catégories:
ffh,
fbi,
frousses,
vacances,
forêt,
amour,
Oral
69,
pénétratio,
fdanus,
Humour
québec,
couplea3,
nature,
Auteur: Ingyt, Source: Revebebe
... vraiment ça, Paul. J’aurais aimé rester plus longtemps. Je me sens libre et si bien…
— Ah oui ? fis-je en grimaçant terriblement.
J’avais l’impression d’avoir bu du tabasco. Pire : d’avoir mordu dans un bloc de lave en fusion. Ils avaient dû faire une erreur dans le dosage, à l’usine.
— Hum ! Ouais, on se sent vraiment libre, c’estle fun. Pourquoi il n’y a pas de moustiques, ici ? Ben voyons, t’es ben rouge !
Je devais ressembler à une bonne sœur de 112 ans qui grimace, car elle me fixa drôlement tandis que je recrachais ma bouchée par terre et calais la moitié de ma bouteille d’eau, le corps en sueur.
— Jésus-Christ que c’est piquant ! dis-je en jetant le pepperoni au loin dans les hautes herbes.
— Ça a l’air ! fit-elle morte de rire. T’es tout en sueur.
— Pas d’eau stagnante, lâchai-je essoufflé, la langue brûlante, les moustiques ont pas de place pour pondre leurs œufs ! Ouf…
— Génial ! Ah ! J’y pense, dit-elle en fouillant dans le sac à dos de sa tante. Pierrette t’a ramené ça, elle l’a trouvée sur la table quand elle est allée à ta roulotte pour voir si tu avais du vin.
Elle me tendit une lettre de Suzanne qui avait dû passer sans m’appeler. C’était mauvais signe. Elle me donna aussi un billet de loto.
— Ta chemise était restée dans ma roulotte, dans la poubelle, elle a vu le billet qui dépassait de ta poche. Ouh ! fit-elle en se levant, faut que j’aille faire pipi.
Elle prit du papier de toilette dans son sac et fila derrière le camp et elle ...
... cria aussitôt.
— Maudit raton laveur ! Décampe ! Woush ! Woush ! Ben voyons, ça marche.
J’ouvris la lettre tandis que du coin de l’œil je vis le raton apparaître, s’emparer de quelque chose dans l’herbe et grimper sur une souche. Il tenait mon pepperoni, évidemment, qu’il déballa habilement avec ses petites mains presque humaines pour s’enfuir avec sous les arbres.
Suzanne me laissait encore une fois, se confondant en excuses, elle m’avait ramené l’auto et elle allait déjà ramasser ses affaires à la maison avec l’autre.
Gros, gros soupir.
— Je peux ? fit Marie qui revenait en pointant le billet jaune et vert.
— Hum !
— Oh ! fit-elle en lisant les instructions. Mauvaise nouvelle ? T’as l’air démoli, Paul.
— À me laisse encore.
Un petit air de déception s’afficha sur son visage tandis qu’elle me jetait un coup d’œil.
— Pauvre toi, je suis désolée.
— Merci ! dis-je abattu.
Marie gratta avec ses ongles des cases au hasard et se figea.
— Jésus-Christ, Paul !
— Quoi ?
— T’as gagné cent mille !
— Good ! fis-je platement en regardant le billet puis le raton qui filait vers la rivière à très haute vitesse en me jetant un regard mauvais au passage comme si je l’avais fait exprès.
— Good, c’est tout ? Arrête de sauter de joie comme ça, tu vas te briser le dos, Paul.
Regard vide de ma part.
— Ouais !Ta blonde te laisse, tu gagnes cent mille en même temps, c’est pas évident, c’est vrai. Mais moi je suis là, tu sais.
Là, elle me prit les mains en me ...