La clinique Physir - Histoires de Sexe

La clinique Physir

... ou en tout cas qui se confondent tous dans ma tête. Après quinze minutes, je capitule et presse le bouton sur le bureau. Le docteur Sangrain réapparaît aussitôt.

— Alors, vous avez trouvé ?
— En fait, je ne retrouve plus ce que j’ai vu l’autre fois. Pour la plupart, je suis pratiquement sûre de ne jamais les avoir vues.
— D’accord, nous allons donc procéder par élimination.

Il reprend le magazine et le feuillette à son tour.

— Estelle… je peux vous appeler Estelle ?
— Euh, oui bien sûr.
— Alors, Estelle, cherchez-vous l’amour ?
— Non, j’ai déjà un copain.
— Et vous l’aimez ?
— Oui, évidemment, sinon ce ne serait pas mon copain.
— Bien, bien.

Il prend des notes. Qu’est-ce que j’ai dit d’important ? Ma curiosité est plus forte que tout.

— Docteur, vous notez quoi là ?
— Je fais un bilan de votre vie actuelle et de vos aspirations futures.
— Ah oui, dit comme ça, c’est clair…
— Reprenons. Quel est votre jouet sexuel préféré ?
— Mais… aucun. Je… je n’en utilise pas.
— D’accord. Maintenant, votre copain est-il doué au lit ?
— Alexis ? Je l’aime, il me fait l’amour régulièrement.

Je rougis sous le regard direct du docteur Sangrain. C’est quoi ces questions indiscrètes ? Je sais bien que je suis chez Physir, la clinique du plaisir, mais je ne m’attendais pas à cette inquisition, ou en tout cas pas verbalement, à chaud, comme ça. Il me met mal à l’aise avec son air de tout savoir sur moi, mais de me le demander quand même.

— Alors Estelle, ...

... êtes-vous satisfaite de vos rapports sexuels avec votre copain.
— C’est correct.
— Et lui, est-il satisfait ?
— Ben ça je ne sais pas, il ne se plaint pas, j’imagine qu’il est satisfait.
— Donc vous ne lui avez jamais demandé ?
— Ah non, jamais.
— Est-il au courant de votre démarche auprès de la clinique ?
— Hé, vous n’allez pas lui dire, toujours ? Je suis là uniquement pour m’informer. Je ne suis pas obligée de tout dire à Alexis, hein !

Le docteur soupire et repose le magazine. Il me regarde dans les yeux, prend une profonde inspiration et me tient à peu près ce langage :

— Voyez-vous, chère Estelle, chaque personne a une raison différente de venir ici. J’essaie de trouver la vôtre afin d’être en mesure de mieux combler vos besoins. Chez Physir, nous pouvons vous apprendre à mieux vous satisfaire seule, d’où la grande variété de jouets présentés. Sinon, nous pouvons vous initier à votre propre plaisir de la manière qui vous convient le mieux. Mais pour un couple établi, je suggère toujours que les deux partenaires soient présents. C’est une question de taux de succès. Pour un meilleur ajustement de votre plaisir à celui de votre partenaire…
— C’est cela, docteur ! C’est la phrase de la publicité, l’ajustement du plaisir.
— Oui, bien sûr. Je disais donc que si vous désirez que votre plaisir soit étroitement ajusté à celui de votre partenaire, il est préférable et plus plaisant d’effectuer les stimulations sur les deux partenaires.
— Euh, vous m’avez un peu perdue ...