Les saisons d'une vie (1)
Datte: 06/11/2020,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... fait un pas en arrière.
— J’avais envie de vous embrasser. Mais… vous n’êtes pas prête !
—… pardon ? Pas prête ?
— Oui ! Vous en avez aussi envie, mais vous ne le savez pas encore.
Quel aplomb ! Il se sent si sûr de lui ? S’il s’imagine qu’il va me faire la cour de cette façon plutôt osée, il se fourre le doigt dans l’œil. Et bien profondément encore. Je ne dis plus rien, je l’observe comme s’il s’agissait d’un extra-terrestre. Dans le brouillard bizarre qui m’entoure brutalement, je réalise que les gouttes d’eau se calment un peu.
— Il pleut moins fort ! Vous voulez que je vous avance quelque part ? Ma voiture est juste là.
— La mienne est sur le parking de la gare…
— Je peux vous y déposer… pas de souci. N’ayez aucune crainte, je ne touche qu’avec l’autorisation. Vous me la donnerez lorsque vous serez prête ! Ça viendra, vous pouvez me croire.
—… ? Je… je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Je suis… mariée et heureuse dans ma vie.
— Mais ce n’est pas incompatible. Je ne vous demande pas de m’aimer, mais de faire l’amour avec moi. Je vois bien que vous êtes faites pour le sexe.
— Vous… vous êtes fou ? Je ne sais même pas qui vous êtes. Comment pouvez-vous… penser une telle chose de ma part ?
— Il suffit de vous regarder. Je suis certain que rien que mes mots vous donnent déjà des frissons. Le frais de la pluie c’est une chose, mais l’envie de faire l’amour en est une autre et je sens parfaitement ce genre de situation.
—… ! Bon, ...
... reprenez votre veste. Je file.
— Attendez ! Ne partez pas comme ça, comme une voleuse. Votre peur actuelle va s’estomper et je suis certain qu’après, vous verrez les choses sous un autre angle. Réfléchissez et si le cœur vous en dit… voici ma carte.
— Je n’en veux pas… bonne fin de journée.
— Vous ne voulez pas me donner votre prénom ? Une petite seconde encore ! Prenez aussi ceci…
Le jeune gars me tend un long morceau d’étoffe qu’il vient de dénouer du tour de son cou. Sur la peau visible désormais je découvre le sombre de l’encre bleue d’un tatouage. Je saisis machinalement le foulard. Et il me sourit de nouveau.
— Alors, belle inconnue, votre prénom ?
Pourquoi suis-je assez bête pour lui répondre ?
— Claude !
— À la bonne heure, Claude ! Alors vous avez mon téléphone sur ma carte de visite. Quand vous serez prête, appelez-moi. Pour prendre un verre ou aller plus loin, selon vos désirs. Je suis disponible tous les après-midi ! Donc un petit appel lorsque vous le jugerez bon ou que vous aurez un petit moment de libre… et n’oubliez pas, j’ai envie de vous. Vous êtes belle, désirable, c’est un régal pour les yeux. Bonne journée à vous Claude !
— Merci.
— Encore une chose avant de partir… vous ne voulez pas prononcer mon prénom ?
— Je ne le connais pas et puis non… je ne veux pas.
— Allons ! Un bon geste… juste Lilian.
— Alors… adieu Lilian.
— Pas adieu Claude ! Juste un au revoir… vous viendrez, j’en suis certain maintenant.
— oooOOooo ...