Brèves retrouvailles
Datte: 04/11/2020,
Catégories:
fh,
couple,
amour,
jalousie,
fsodo,
jeu,
Auteur: François G., Source: Revebebe
... c’était la dernière fois que je n’écoutais pas la petite voix.
J’avais mon compte pour la soirée. Aussi, je décidai de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Je renonçai à questionner Carole sur le prolongement de son remplacement. Pour me remonter le moral, je me dis que si elle n’en parlait pas, c’est qu’elle ne voulait pas me faire de mal. Les propos d’Yvette résonnaient encore dans ma tête. Ce fut mon tour de lui lancer un regard noir à travers la salle. Je ne savais pas comment, mais j’allais me battre pour arracher Carole à ses mauvais génies.
Rentrés à la maison, je me montrai le plus amoureux possible. Carole semblait heureuse aussi. On avait quinze jours à passer ensemble. Tout semblait s’apaiser. Mon stage était terminé. On se retrouvait. On avait retrouvé nos amis historiques. On commençait même à parler enfant. Par moment, je me disais même que le couac avec Yvette ne devait être qu’un mauvais rêve, tant l’entente avec Carole était redevenue comme aux plus beaux jours. Malheureusement au début de la deuxième semaine, Carole rendra l’air contrarié.
— Bonsoir ma chérie. Tu as passé une bonne journée ?
— Pas très bonne, non. J’ai eu le rectorat tout à l’heure.
— J’espère qu’ils ne vont pas t’envoyer au diable, cette fois-ci.
— J’aurais préféré.
— Pourquoi ?
Elle ne put continuer et éclata en sanglots. Je la pris dans mes bras. Je connaissais la raison. Mais sa réaction, paradoxalement me faisait du bien. Elle aussi voulait tourner la page. C’était à ...
... moi de l’aider.
— Calme-toi. Dis-moi ce qui se passe. Je suis là, moi. Je t’aime.
— Je… je dois repartir à l’IUT… pour… pour six mois.
— Mais enfin, ce n’est pas possible ça. Tu dois refuser. Ils ne peuvent pas t’y obliger.
— Si je refuse, je ne pourrai pas avoir ma titularisation. Ils ne m’ont pas laissé le choix. Je suis désolée.
Elle semblait sincère. Je la connaissais suffisamment pour savoir que la scène de la crise de larmes ce n’était pas son style. Je décidai de la rassurer :
— Bon écoute, moi aussi je vais avoir à terminer ma formation. Je serai plus souvent ici mais j’aurai encore quelques stages à faire. Dans six mois, ce sera fini aussi pour moi et on partira tous les deux, car tu sais bien que pour moi aussi il faudra que je parte ailleurs, sans doute à Paris. Alors, on se dit qu’on en a encore pour six mois de galère et ensuite on change de vie tous les deux, d’accord ?
— Tu ne m’en veux pas alors ?
— Tu n’y es pour rien, et moi non plus d’ailleurs. Par contre…
— Par contre quoi ?
J’hésitai un peu. Puis je me jetai à l’eau.
— L’été est fini, d’accord ?
— Oui, et alors ?
— Alors, tu me promets de ne plus voir Jean-Pierre et sa clique. Je ne veux plus entendre parler de lui. Ni de l’autre d’ailleurs, cet Alain. Ta mère ne l’aime pas non plus. Je la comprends.
— Moi non plus.
— Toi non plus ? Pourtant tu rigolais bien avec, l’autre soir.
— Mais non, c’est parce que j’étais avec Jean-Pierre, sinon crois-moi, je ne serais pas allée dans la ...