Gloria - Histoires de Sexe

Gloria

... de me téléphoner, oui ou non, avant mercredi soir, s’il vous plaît !
— Promis.

Puis je suis retournée auprès de mon mari qui m’attendait au bar, verre en main ; j’avais l’esprit bien confus…

—oOo—

Le week-end est passé assez vite ; mon mari a été très satisfait de sa visite au sauna, mais il ne s’est pas empêché de me railler plus ou moins gentiment sur ma timidité en ces lieux humides et chauds. S’il savait !

Lundi matin, je suis partie au boulot, ne sachant pas quoi penser de tout ça. Soudain, dans l’après-midi, mue d’une pulsion subite, je me suis rendue au bureau des RH pour déposer une demande de congé jeudi après-midi. En sortant de là, je me suis traitée de folle !

Tant pis, advienne ce que pourra ! Dans la foulée, juste après, j’ai téléphoné à Didier :

— Bonjour Didier, ici Gloria.
— J’avais reconnu votre voix.
— Vous reconnaissez même les voix, en plus des visages et des corps ?
— Eh oui. Même aussi les odeurs, c’est pour dire ! Alors, vous m’annoncez quoi ? Vous venez, vous ne venez pas ?

Je me racle la gorge avant de poursuivre :

— Je viens de déposer ma demande de congé pour jeudi après-midi.

Un léger silence au bout du fil.

— Très bien. Bravo, ma chère Gloria ! Honnêtement, quand j’ai entendu votre voix au bout du fil, j’ai cru que c’était pour décliner.
— Pourquoi ?
— Nous ne sommes que lundi ; j’ai pensé que c’était bien tôt pour dire oui.
— J’ai eu le week-end pour y réfléchir, vous savez. Je fais peut-être une connerie, ...

... mais je crois que je le regretterai longtemps si je n’ose pas le faire au moins une fois. Et puis, si ça ne me plaît pas, je peux toujours arrêter sur place, non ? Au pire, vous me servirez de garde du corps, non ?

J’entends son rire contre mon oreille :

— Avec plaisir… Si vous le voulez, je peux expliquer aux handballeurs que c’est votre première fois ; ça les calmera peut-être un peu.
— Oui, expliquez-leur ça, je préfère ; je suis une débutante.
— Pas de soucis. Néanmoins, je préfère que vous me reconfirmiez votre venue mercredi, si ça ne vous dérange pas.
— Vous avez peur que je change d’avis ?
— Je préfère avoir une dernière confirmation, c’est tout. Déformation professionnelle !

Je souris. Nous nous disons "au revoir".

Mercredi, en fin d’après-midi, je lui téléphone à nouveau pour confirmer. Il est visiblement aux anges… Moi, je suis plutôt tremblante !

—oOo—

Quand je monte dans ma petite voiture pour me rendre au sauna, je n’en mène pas large ! Je me traite d’idiote, de folle, de cinglée, mais je conduis quand même mon véhicule jusqu’à la bonne rue. La voiture stationnée, je respire un grand coup. Je me sauve ? J’y vais ?

Je prends mon téléphone et j’appelle Didier :

— Allô ? Bonjour, c’est Gloria. Je suis dans la rue ; je serai à votre porte dans deux-trois minutes.
— Très bien, très bien. Et vous, vous allez bien ? Votre voix me semble… curieuse.

Je soupire longuement.

— Je mentirais en disant que tout va pour le mieux dans le meilleur ...