1. Le cube


    Datte: 03/11/2020, Catégories: fh, inconnu, amour, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... Surtout que vous êtes plutôt pas mal foutu et que ça ne vous déplaît pas ! ironisa-t-elle en baissant le regard sur ses attributs qui avaient quitté la position « nuit ».
    
    Sûr que ça ne déplaisait pas à Sam. Les propos de sa « vis-à-vit » ne le laissaient pas indifférent. Sa hampe se redressait fièrement. Il restait muet, coincé par des décennies de puritanisme. Il n’était pas ce qu’on appelait un « queutard ». À 20 ans, il avait épousé Charlotte. Puceaux, ils l’étaient tous les deux. Leur nuit de noces fut réellement une nuit de noces. Ce ne fut pas Waterloo non, non, mais ce ne fut pas Arcole (merci, Jacques). Et toute leur vie, sexuelle comme sentimentale, fut au diapason, sans drame, mais sans passion. Il ne l’avait jamais trompée. Pas par désir de fidélité (quoique), plus par manque d’opportunité, par flemme et surtout pour éviter tout problème, tout désagrément. Mais cette femme nue en face de lui obscurcissait totalement sa raison. Il voulait la prendre dans ses bras, lui mettre sa bite dans la chatte et pas seulement… Pensée obsédante. Il ne voyait que ce minou qu’elle lui cachait sans grande efficacité. Il était sûr qu’elle mouil… Mais son éducation le paralysait.
    
    — Comment voulez-vous que ça me déplaise : vous êtes très mignonne.
    
    Il n’était pas possible. La nullité de sa réponse le fit débander légèrement. Il continua de s’enfoncer (malheureusement pas où il le souhaitait) :
    
    — Moi, je suis insignifiant et dans « la vraie vie » comme vous dites, vous ne ...
    ... m’auriez même pas regardé.
    
    Ignorant sa remarque, elle changea de sujet, revenant à sa préoccupation principale.
    
    — Où sommes-nous en fait ? Ça a l’air d’un rêve, mais c’est bizarre. Trop réel.
    — Oui très réel, répondit-il d’un ton plus sérieux. Tout à l’heure, je me suis pincé jusqu’au sang et voyez !
    
    Il lui montra son avant-bras où la marque rougeâtre restait très visible. Elle passa index sur la contusion. Cette caresse le fit frémir. Elle s’en aperçut et retira immédiatement son doigt.
    
    — En effet. Mais ça ne prouve rien. Ça peut faire partie du rêve.
    — Ouais, je sais !
    — Quant à moi, je ne me rappelle même pas m’être couchée. J’étais au cinéma avec mon mari puis je me suis réveillée, ici avec beaucoup d’années en moins et entièrement nue avec vous qui me regardiez.
    
    À ces mots, une belle rougeur envahit son visage.
    
    — Si je vous ai choquée, j’en suis désolé. Mais un si délicieux spectacle au réveil. De plus, ajouta Sam avec une totale mauvaise foi, je vous prenais pour une créature de mon rêve !
    — Oui, je sais. J’ai fait la même chose pendant que vous mangiez. Et je n’avais même pas l’excuse du rêve. Je suis sûre d’être réveillée. Je ne sais pas ce qui nous est arrivé, mais…
    
    Elle s’interrompit au milieu de sa phrase. Plus de rougeur sur ses joues, plus de sensualité dans sa voix, seulement de la crainte. À son tour l’inquiétude le saisit : quel était son dernier souvenir ? Ils étaient allés à la fête des lumières, ils avaient mangé chez leur fils à Lyon ...
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