1. Pensées pour moi-même (4)


    Datte: 03/11/2020, Catégories: fhh, vacances, hotel, hsoumis, fdomine, vengeance, journal, lettre, Auteur: CamilleM, Source: Revebebe

    ... sans oublier la clé cette fois, il est reparti en courant, s’il te plaît, et sans quasiment prendre attention aux risques qu’il courait dans ce couloir, son pas lourd ne laissant pas de doute sur le rythme rapide qu’il avait décidé d’adopter.
    
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    Moi, en tout cas, je n’avais aucune inquiétude : des préservatifs, il n’en trouverait aucun dans mon appartement ! Les deux boîtes qui s’y trouvaient, je les avais précédemment bazardées par la fenêtre (oui, je sais, on appelle un tel comportement une incivilité : je n’en suis vraiment pas fière, mais je n’avais pas vraiment le choix), et il aurait beau chercher une heure, deux heures ou une journée entière, il reviendrait complètement vadrouille de la cueillette qu’il s’en était allé faire.
    
    J’avais estimé qu’il lui faudrait dix bonnes minutes pour chercher, dix minutes pour chercher à nouveau et s’énerver, et enfin deux minutes pour revenir déconfit près de nous, nous signaler l’échec de sa mission et envisager éventuellement une solution de rechange.
    
    C’était vraiment horrible ce que je lui faisais là, mais rien à faire, comme je te l’ai déjà dit : ce qu’il y a de plus terrible en amour, c’est la vengeance d’une blonde. Et moi, j’avais envie de la consommer jusqu’au bout, cette vengeance, non seulement en ne lui permettant pas d’effectuer l’insémination qu’il s’acharnait à vouloir me prodiguer, mais aussi – et surtout – en le lui faisant bien comprendre par l’exhibition d’un orgasme ravageur et définitif dans lequel il ...
    ... n’aurait pris aucune part. Je voulais qu’il me voie secouée du spasme nerveux que génère la tension d’un tel moment et qu’il se rende compte que, par son attitude, il avait perdu un peu plus peut-être que ce qu’il ne considérait que comme un « bon coup ».
    
    Bref, j’attendais son retour pour atteindre l’acmé de cette nuit exceptionnelle et, tu dois bien t’en douter, je ne l’attendais pas avec beaucoup d’impatience, ce retour ; au contraire, je souhaitais qu’il ne vienne que très tard, le plus tard possible même.
    
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    Mon Dieu, quand je me reporte à tout ce que nous avons vécu, David et moi, dans cet intervalle de temps assez court, quand j’y repense ! Comme je te l’ai dit, c’était bien de l’amour physique, c’est vrai, mais il était sublimé par ce sentiment d’amour qui a permis de transformer ce qui n’est finalement qu’une banale histoire de cul en un épisode romantique à faire pâlir de jalousie tous les poètes maudits du XIXème siècle. Nous étions dans un autre monde, un monde où il n’y avait que nous deux.
    
    Je n’ai vraiment pas envie de transformer ces instants magnifiques en une sordide histoire de sexe. Alors, s’il te plaît, Alice, permets-moi de ne pas suivre la ligne de conduite que je me suis tracée jusqu’à présent, et permets-moi, par bonté d’âme, de recourir à ce truc imbécile des films « convenables », autrement dit de refermer la porte sur ces deux amants dans les bras l’un de l’autre, de faire un petit bond temporel te permettant de te livrer à toutes les ...
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