Pensées pour moi-même (4)
Datte: 03/11/2020,
Catégories:
fhh,
vacances,
hotel,
hsoumis,
fdomine,
vengeance,
journal,
lettre,
Auteur: CamilleM, Source: Revebebe
... enfin résoudre ce qui était pour moins un si grand mystère : la façon dont des frères siamois s’y prenaient pour faire l’amour à leur(s) épouse(s).
* * *
Et manchots, mes deux compères ne l’étaient pas que par l’absence de bras, ils l’étaient aussi par la démarche.
Leur première tentative de se mouvoir en coordonnant leurs pieds les avait en effet quasiment fait tomber sur le sol et, devant l’inanité de ces efforts, ils avaient finalement renoncé à tout déplacement. Bref, deux hommes complètement livrés à mes caprices, totalement soumis à ma libre appréciation, j’avais bien l’intention d’en profiter, tu peux m’en croire, Alice !
Tout d’abord, je me suis mise à tourner autour d’eux, en laissant mon doigt traîner sur leurs corps (ou plutôt sur leur corps, au singulier, tellement ils avaient l’air soudé, fusionnel même), en chantant en boucle la petite ritournelle enfantine du renard (tu sais : « Ne regardez pas le renard qui passe, regardez seulement quand il est passé. »).
Bien évidemment, le doigt en question pouvait tout aussi bien passer sur le visage, la poitrine, le nombril, ou s’attarder quelques secondes sur leurs parties génitales, prêtes à subir toutes les manipulations possibles et imaginables.
Et puis, le doigt a progressivement été remplacé par toute ma main, voire mes deux mains : j’ai pris alors un malin plaisir à me placer devant chacun d’eux, alternativement, en prenant bien tout mon temps pour leur secouer la queue quasi suppliante ou de ...
... leur caresser les couilles (peu chatouilleuses à ce moment-là sur la question d’honneur), m’arrêtant aussitôt que le plaisir commençait à transfigurer de façon trop manifeste leur si charmant visage. Parfois enfin, je renonçais à les toucher et je leur accordais alors le grand privilège de pouvoir constater en live qu’en cas de besoin, la femme qu’ils avaient ainsi sous les yeux savait également se satisfaire d’un plaisir purement solitaire.
Bien entendu, tu t’en doutes aussi, je me suis arrangée pour répartir à raison de 60/40 tous ces petits plaisirs tactiles et visuels, proportion nécessaire pour que Jean-Philippe perçoive la petite différence de traitement, proportion indispensable aussi pour qu’il ne puisse pas invoquer la discrimination sans risquer d’être accusé de mauvaise foi.
Ceci dit, je sentais bien qu’il commençait à l’éprouver, cette légère frustration et, va-t-en savoir pourquoi, dans une sorte de flash, j’ai tout à coup pensé au premier épisode des aventures de Harry Potter, tu sais, celui où on découvre à la fin que Voldemort est caché dans l’arrière de la tête du magicien Skirell : en quelque sorte, Jean-Philippe, c’était Voldemort frustré de devoir passer par le corps de David-Skirell pour pouvoir profiter des bonnes choses de la vie, c’était Celui-dont-tu-m’as-dit-que-je-ne-pouvais-pas-prononcer-le-nom (rappelle-toi : le gros balourd de la salle de bains…). (Après ça, je t’autorise à me dire que j’ai l’esprit vraiment tordu !)
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Certes, je ...