Julie et Mariam (7)
Datte: 01/11/2020,
Catégories:
Erotique,
Auteur: ballhin, Source: Xstory
... pensées se tournent vers demain et la suite de notre aventure. Une question a surgi et me hante : quel avenir avons-nous ensemble ?
Assise derrière mon bureau, le nez dans mes rapports, je regarde Mariam du coin de l’œil. J’aimerais avoir le courage d’en parler avec elle, mais c’est un exercice plus facile à fuir qu’à affronter. J’ai senti un flottement chez Mariam, son regard me fuit. J’aimerais qu’elle me bouscule pour me dire : «Et maintenant, comment vois-tu la suite ? ». Je suis perdue, incapable d’analyser cette situation qui ne peut se décliner en lignes de codes et équation mathématique. Cela m’aurait certainement aidée.
* * * *
La soirée a démarré en silence et d’un commun accord nous avons décidé de rester sages pour apaiser ce qui nous a emportées comme une vague ces derniers jours. Cette envie folle qui nous a submergé l’une et l’autre. Un coup de foudre, si cela en est un, n’explique pas tout et cette impression de connaître les pensées de l’autre, de se comprendre sans rien dire est une sensation incroyable. Une petite recherche sur la toile m’a permis de compléter le concept du terme « âmes sœurs », une compatibilité parfaite entre deux personnes, mais j’ai une logique plutôt cartésienne et je ne sais pas quoi en penser.
Il est à peine vingt heures. Accoudée au bar, je regarde Mariam nous concocter une petite salade composée. Dès que je me suis approchée de la cuisine en parlant de manger, elle m’a tout de suite dit que cela lui ferait plaisir ...
... de préparer le repas. Je ne pouvais pas lui refuser. Et puis, il y a moins de risque que cela finisse au compost.
Dans un silence presque religieux, ce frugal repas est vite consommé. Nous nous sommes ensuite installées sur le canapé, dans les bras l’une de l’autre. Demain est le dernier jour du stage. Je refuse d’y penser pour profiter de l’instant présent. Mariam caresse mes cheveux pendant que je dessine des ronds autour de ce nombril que je trouve ravissant.Enfin, c’est idiot, tout est adorable chez Mariam.
Après une douche rapide, nous nous couchons l’une contre l’autre. Calée au creux de son épaule, je me sens une autre femme, sans peur, prête à affronter le monde.
— Bonne nuit ma princesse, me chuchote une voix suave à l’oreille.
Je lève la tête et joins mes lèvres aux siennes en guise de réponse. Aussitôt, nos langues mutines s’entremêlent et réveillent la flamme au creux de mes reins. Notre résolution de début de soirée s’envole comme une feuille au vent. Sous les soupirs de mon amante, mes mains partent à l’exploration de son corps. J’aime qu’elle s’abandonne à mes caresses; l’entendre exprimer tout le plaisir que je lui donne quand sa peau vibre sous mes doigts. Une drogue qui me chauffe le sang et m’excite au plus haut point, libérant la louve tapie au fond de moi.
A pleine bouche, je happe ses seins que je mordille tour à tour à coups de dents féroces.
— Doucement, s’il te plaît, supplie-t-elle en me caressant les cheveux.
Dans une frénésie ...