1. Julie et Mariam (7)


    Datte: 01/11/2020, Catégories: Erotique, Auteur: ballhin, Source: Xstory

    Le réveil résonne dans ma tête. J’ouvre péniblement un œil. Malgré mon manque de sommeil, je me sens bien, différente même. Ce mot convient parfaitement à cette sensation. Un vide a été comblé en moi et avec lui la promesse d’un bonheur à venir que je pensais inaccessible. La reprise de nos jeux vers quatre heures du matin est bien présente dans mon esprit et mon entrejambe, très sensible. Dans un espoir, d’étreindre ma belle, mon bras part à la recherche de son corps, en vain. Rien d’étonnant, vu l’heure.
    
    Avec difficulté, je réussis à me lever ; enfin, tomber du lit serait plus approprié et me dirige d’un pas lourd vers la cuisine. Tout est propre, rangé, ma fée du logis est passée par là. A mon approche, son visage s’illumine; elle vient à ma rencontre, et me tend ses lèvres.
    
    — Bonjour, ma princesse, bien dormie ?
    
    J’émets un grognement et réponds à son baiser de bienvenue.
    
    — Les croissants sont sur le bar, si tu veux, reprend-elle d’une voix enjouée.
    
    Assise devant mon café, j’essaye de remettre les événements dans l’ordre. Un; je n’ai pas rêvé puisque Mariam est devant moi, rayonnante comme un soleil. Deux; j’ai toujours l’agréable sensation de ses caresses sur ma peau. Trois; je retournerais bien faire des folies avec elle pour la journée.
    
    De son côté, Madame cent mille volts va, et vient dans la cuisine, n’oubliant pas à chacun de ses passages d’avoir un geste tendre à mon égard. Soudain, elle marque un temps d’arrêt, se retourne et s’approche de moi ...
    ... avec un regard coquin. La bouche pleine, je me recule pour esquiver son contact.
    
    — Je vais t’en mettre partout ! dis-je, surprise.
    
    — M’en fous, j’ai envie, répond-elle avec fougue.
    
    Du bout des doigts, elle attrape mon menton et sans avant que je réagisse, m’embrasse à pleine bouche. D’ordinaire, me déranger pendant mon petit-déjeuner est un sacrilège, mais à cet instant, je me soumets à ce contact délicieux et tout mon être réclame un rappel.
    
    — Toujours aussi bonnes ces viennoiseries, hein ? dit-elle d’un ton malicieux.
    
    — Exquises même, depuis ce baiser volé.
    
    Je lui lance un regard de braise et passe ma langue sur ma lèvre supérieure. C’est peine perdue, le capitaine navigue déjà vers d’autres horizons, enfin le salon, en fixant son téléphone pour le rapport quotidien de ses moussaillons. Ma tentative puérile à l’aguicher se transforme en naufrage.
    
    — Bonjour, mes amours, lance-t-elle, très en forme. Tiens, j’ai droit à un appel vidéo ce matin !
    
    — Bonjour, Maman, répondent les jumelles en chœur.
    
    — Vous avez tout rangé, alors ?
    
    — On a fait un peu de ménage pour que la maison soit propre quand tu rentres.
    
    — Hum, je ne veux pas savoir dans quel état elle était !
    
    — Arrête maman, tu n’es pas drôle ! râle Cathy.
    
    — Bref. Votre contrôle s’est passé comment, les filles ?
    
    — Les maths, je n’y comprends rien, c’est chiant !
    
    — Cathy ! Tu iras mettre un euro dans la boîte à jurons, s’il te plaît.
    
    — Et toi, maman, ça va à Paris ? Tu as l’air ...
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