1. Julie et Mariam (7)


    Datte: 01/11/2020, Catégories: Erotique, Auteur: ballhin, Source: Xstory

    ... dans une salle trop petite, des odeurs de déodorants et de sueurs mêlées, des bruits de claviers incessants, des soupirs d’agacements. A ma droite, mon seul et unique ami. Le regard sombre, il dodeline de la tête pour signifier le futur échec de son candidat. Les cheveux en bataille, ce dernier semble tout droit sorti de son lit. Seules les marques d’oreillers sur la joue lui font défaut. De nouveau, mon regard se pose sur ma candidate, la boucle est bouclée. Face à elle, je me sens comme une droguée en manque et dois trouver une solution pour avoir ma dose au plus vite. Difficile de lui sauter dessus dans le couloir pour l’embrasser. Non, impossible. Discrètement, je me penche à l’oreille :
    
    — On va passer à mon bureau avant d’aller manger.
    
    Mariam me jette un regard étonné; pourquoi ce changement de programme ? doit-elle se demander. Au signal de fin, nous sortons de la salle, elle prend ma suite sans un mot. Dès l’ouverture de la porte de mon bureau, je lui cède élégamment le passage, la pousse à l’intérieur sans ménagement, et le referme à clé, derrière moi. Elle se retourne pour protester, mais quand nos regards se croisent, comprend très vite la situation. Sans ménagement, je la saisis par son débardeur et la tire à moi. Je dois satisfaire cette envie, coûte que coûte, nos lèvres se joignent, s’aspirent, se mordillent. Une joute sensuelle s’engage, nos mains s’agitent, chacune essaye de dominer l’autre. Cette nuit, elle m’a confié que ses oreilles sont des zones ...
    ... érogènes hypersensibles. Depuis, j’ai envie de les croquer dès que j’en ai l’occasion. Sur la pointe des pieds, j’attrape son lobe droit du bout des dents.
    
    — Non, ce n’est pas juste, tu triches, me susurre-t-elle dans un souffle.
    
    — Alors j’ai gagné, tu es à moi !
    
    Pendant que ma langue avide parcourt son lobe, mes doigts en profitent pour visiter son ventre et remontent vers ses seins, exacerbant mon excitation. Soudain, deux coups brefs sur la porte nous surprennent ; ils ont résonné comme des déflagrations. Dans un mouvement de recul, je bouscule un siège qui tombe au sol. Pour la discrétion, c’est raté. La poignée descend doucement, quelqu’un essaye d’entrer, c’est la panique.
    
    — Julie, tu es là ? demande une voix masculine.
    
    C’est Paul. Soulagée, je soupire et me racle la gorge pour répondre le plus naturellement possible.
    
    — Oui, Paul, cinq minutes. Nous avons un petit souci à régler.
    
    — Je peux vous aider ?
    
    — Non, non, je te remercie, c’est purement féminin !
    
    — Ah ! OK, désolé. Rien d’urgent, à tout à l’heure, alors.
    
    Cette interruption a refroidi nos ardeurs et nous partons d’un fou rire en remettant nos vêtements en place.
    
    — Tu as de la chance, sans l’arrivée de Paul, j’aurais gagné.
    
    — Je n’ai pas dit mon dernier mot, me lance Mariam. Je ne me laisserai pas avoir si facilement la prochaine fois.
    
    — On verra !
    
    Avant de sortir, je lui dépose un baiser du bout des lèvres. Cet intermède nous a ouvert l’appétit. Direction le restaurant.
    
    * ...
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