Orchidées vanille et cannelle
Datte: 29/10/2020,
Catégories:
bain,
forêt,
merveille,
Auteur: Tithon, Source: Revebebe
... toi, mon Lucien ?
Silence de mon satyre préféré, juste sa main un peu plus insistante qui descend sa caresse sur mes fesses jusqu’à se faufiler entre mes cuisses.
Le ruisseau s’insinue dans une fracture de la colline, fendue comme un sexe féminin. Nous frôlons les lèvres tapissées de mousse. Impression d’entrer dans un sauna.
— Touche l’eau, me dit Lucien.
— Elle est chaude ! C’est quoi ?
— Va, avance !
Dans la semi-obscurité qui règne dans cette caverne apparaît une vasque, grande baignoire en forme de U d’où s’élève une vapeur diaphane qui en cache le fond.
— Entre là-dedans, je te suis, dit Lucien.
— Avec les vêtements ?
— Oui, vas-y.
Je le sens dans mon dos, collé à moi. Ses mains sur mes hanches me guident. L’eau monte peu à peu jusqu’à mes genoux, elle est chaude, un poil de plus que la température de mon corps. Elle atteint mes cuisses, puis mon sexe ! Ouh! c’est bon. Comme si cette eau se répandait à l’intérieur de moi et me chauffait encore plus ! Je sens le sexe de Lucien derrière moi qui enfle. La brume se fait plus dense et je ne vois plus rien. L’eau est au niveau de mon ventre, le sol sous mes pieds est plat, doux et chaud. Il me semble que je marche depuis longtemps quand soudain la brume se fait moins épaisse, puis disparaît.
La lumière a changé. En levant la tête, je vois un rayon de soleil qui tombe droit devant moi sur une sorte d’île ou d’avancée de terre
— Va, me dit Lucien, va sur la rive.
Sa voix a changé plus rauque, plus ...
... chaude. Dans mon dos, ce n’est plus une peau douce contre laquelle je m’appuyais. Je mets les mains en arrière et je sens une peau couverte de poils rêches. Je me tourne, un sourire de faune, des yeux vifs et rieurs me regardent. Des mains qui se veulent rassurantes me retournent et se posent sur ma poitrine. Dans l’instant je sens la pointe de mes seins se dresser. Un faune ! Moi qui parlais de satyre tout à l’heure !
Où est passé Lucien, où suis-je ? Pourtant malgré les changements je ne me sens pas en danger, plutôt émoustillée même.
Le sol remonte peu à peu, je touche terre. Devant, c’est un bois tropical. Des fleurs étranges des feuilles grasses et luisantes, des arbres hauts, très hauts, une forêt vierge, primitive.
Avec ses habitants.
Un sentier tapissé d’herbe douce s’enfonce dans le bois et mène à une clairière ensoleillée. Au-dessus une ouverture montre le ciel bleu. Le soleil y entre à flots. Tropical ! Quelle chaleur !
Des mains douces me déshabillent. Mon guide a disparu, remplacé par deux créatures nues à pattes de chèvre, jusqu’à mi-cuisses. Ce sont des femmes chèvres.
Sur une sorte de mélopée primitive, un faune entre dans la clairière. Tête cornue, barbe en broussaille, yeux vifs, torse velu et membre dressé !
PAN !
Soudain me reviennent en mémoire les cours d’histoire. Pan, le dieu Pan !
La suite ? Panique !
Sans jeu de mots : Panique, Pan nique. (Oui, je sais, c’est facile.) J’aurais voulu vous y voir ! J’étais avec l’Être. Il ...