Le portrait
Datte: 28/10/2020,
Catégories:
fh,
hplusag,
couplus,
amour,
volupté,
fsoumise,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
entreseins,
init,
Auteur: Jeff, Source: Revebebe
... le salon…
— Et alors ? s’étonne l’artiste qui jubile.
— Ben, je ne me vois guère accueillir mes relations, mes amies et encore moins ma belle-famille dans mon salon, avec un portrait de moi, nue, accroché au-dessus de la cheminée !
— Alors, vous le mettrez ailleurs, dans votre chambre par exemple… En attendant, soyez gentille, veuillez-vous dévêtir que je puisse commencer à réfléchir…
Un vaste frisson secoue Ninon qui sent qu’elle pâlit et maîtrise mal un léger tremblement de sa lèvre, signe d’une colère rentrée et soudaine envers Pierre et le gribouilleur de toile.
Avec hésitation, elle finit par se lever et cherche un lieu pour s’isoler. Elle veut être moins en vue que dans cette serre…
— Heu… je dois me déshabiller ici ? demande-t-elle d’une voix ténue.
— Non, nous allons passer dans le studio, dans la pièce d’à-côté, il y fera plus chaud et vous serez plus tranquille.
En poussant un long soupir, Ninon se lève et lui emboîte le pas. Elle se retrouve quelques mètre plus loin, dans une pièce presque identique, seulement plus chaude de lumières artificielles. Au milieu d’un bric-à-brac, sur une saynète de deux ou trois marches, trône un gros cube couvert de tissus blancs et bleus. Dans un coin, un chevalet et une grande toile vierge. À côté, une sorte de table roulante surchargée de pinceaux, de tubes de couleurs, de palettes et de crayons…
Ninon fait un pas en arrière, mais c’est sans compter sur son hôte qui la presse gentiment du coude et la pousse ...
... en avant.
— Tenez, vous pouvez déposer vos affaires ici ! indique-t-il en pointant une vielle chaise presque propre.
Ninon se raidit au contact de la main sur son bras et lui jette un œil torve. D’un geste énervé de l’épaule, elle dégage son bras de l’emprise du peintre et avec une petite mou dédaigneuse, se dirige vers le coin de l’atelier.
Avec précautions, après un dernier coup d’œil vers le Maître, elle défait sa gabardine, pose son sac au pied de la chaise et le manteau de pluie à cheval sur le dosseret. Après un dernier et ultime coup d’œil vers l’artiste, affairé à trier ses crayons, elle lui tourne ostensiblement le dos et commence à se déshabiller.
Le peintre, tout en faisant mine de chercher à rassembler son matériel, ne perd pas une miette de l’effeuillage.
Pierre, lorsqu’il est venu le contacter pour lui demander un rendez-vous pour sa femme, lui avait parlé d’une brunette, un peu coincée. En réalité, pense-t-il, c’est une très jolie brune, coincée et justement, il adore les femmes coincées ! Il s’en est même fait le spécialiste, des femmes coincées - du moins c’est la rumeur qui bruit dans Paris.
En la regardant de dos, ôter son chemisier, il découvre des épaules un peu tombantes, mais sympathiquement enrobées. Le dos est droit, marqué de la bride d’un soutien-gorge blanc, très classique. Avec des gestes d’une lenteur exaspérante, pour le voyeur qu’il est, elle plie consciencieusement ses vêtements avant de le disposer sur la chaise dont elle ...