1. Le portrait


    Datte: 28/10/2020, Catégories: fh, hplusag, couplus, amour, volupté, fsoumise, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme entreseins, init, Auteur: Jeff, Source: Revebebe

    ... son corps et fouillé son intimité ? Plus d’une fois, avant les séances de pose, le peintre lui a mis le cœur à l’envers en rendant un hommage enflammé à son intimité. Sent-elle encore en elle l’empreinte du sexe dur avec qui il l’a besogné en lui arrachant cris et suppliques et la laissant pantelante et haletante ? Se reconnaît-elle vraiment dans cette femme, si sagement assise, droite, avec son regard un peu perdu et vague ? Est-elle la bourgeoise timide que connaissent les gens de son entourage ou cette amante délurée qui a découvert, quelques instant avant, le plaisir de caresser le dard dur d’un peintre lubrique et s’imagine déjà dans les bras son mari en train de lui narrer la dernière séance pendant qu’il jouit sur sa poitrine ou qu’elle le suce ? Car après chaque séance au Studio D., Pierre a exigé un récit complet et détaillé sur la séance de pose de son épouse. Et le couple, excité par ce récit, terminait sa soirée dans une chevauchée érotique qui les laissait pantois et repus.
    
    Tout au long de ces séances, Pierre avait été tenaillé par le sentiment de satisfaction et celui de la jalousie. Satisfait, il était. Ninon revenait chaque fois un peu plus transformée par ses longues séances de l’après-midi dans le Studio D. Mais il était aussi devenu jaloux. Une jalousie qui trouvait alors un exutoire dans la réalisation de ses fantasmes. Ninon ne rechignait plus à lui offrir toutes les parties de son corps à sa lubricité naturelle. Il avait réussi ...
    ... à honorer sa bouche, ses seins, son sexe, ses fesses. Et sans qu’elle ne dise plus rien. Soumise, car s’estimant fautive, elle voulait se faire pardonner de ses fredaines avec le peintre et se pliait alors à toutes les fantaisies de Pierre. Et si, quelque fois, elle était rentrée sans avoir satisfait son appétit sexuel avec son nouveau mentor, appétit qu’elle découvrait, elle ressentait des besoins charnels et soudains qui l’avaient d’abord effrayé avant de s’en accommoder et d’y prendre goût. Alors, dans ces moments là, elle était chatte et tigresse en rut et Pierre se devait de contenter cette luxure nouvelle, à son grand contentement.
    
    Après un long moment d’observation muette, d’un commun accord, ils décident d’accrocher le portrait dans leur chambre, en face du lit. Ainsi, Pierre peut-il contempler le tableau, heureux, fier et envieux de l’attitude de son épouse dont la suggestion des formes et ce qu’elle tente de cacher lui en révèle plus sur le corps de sa femme et sa nouvelle forme de dépravation. Ninon, elle, contemple toujours son portrait avec de petits picotements au ventre, en se souvenant des mains, de la bouche et du sexe de l’artiste qui a su la saisir dans cette pose attentiste, pudique, mais si langoureusement érotique.
    
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    P.S. : Je tiens à la disposition des lecteurs et lectrices le portrait de Ninon, qui m’a inspiré ce texte. Un portrait signé Fritz Willis. Sur simple demande, je vous en adresserai une copie sous format JPEG. 
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