1. La cérémonie


    Datte: 23/04/2018, Catégories: jeunes, religion, bain, fantastiqu, Auteur: Lise-Elise, Source: Revebebe

    Fyrag et Thyris sont arrivés à Natrant, où ils sont hébergés à la maison des sœurs. Là, Thyris apprend avec stupéfaction que, contre toute logique, elle est encore vierge, ce qui la désigne comme destinée à accomplir la prophétie… dans la version de Mysalis. Mais la jeune vestale reste perplexe devant les divergences des différentes prophéties, et s’en ouvre à son compagnon. Celui-ci lui apprend alors que la version d’origine, celle d’Atilbis, est connue, et que pour l’écouter, il suffit de se rendre à une cérémonie.
    
    Si vous ne vous souvenez pas d’avoir lu ça, alors, allez voir les épisodes précédents, ce sera quand même plus clair !
    
    oooOOOooo
    
    La lune de Linwit est le jour où la lune en son plein atteint son apogée dans la direction sacrée. Ce jour est l’objet de célébrations diverses en fonction des groupes religieux, dont le sens est singulièrement différent : fête de la joie chez les vestales, elle est le moment choisi pour les rites d’initiation. Pour les disciples d’Atilbis, c’est la fête de la réconciliation, qui est aussi la fête de l’union nouvelle. Enfin, elle est jour de grand deuil chez les prêtres, qui sacrifient à leurs dieux ce jour-là.
    
    Thyris s’était montrée raisonnable. La mule était légèrement chargée, surtout de vêtements et de nourriture. Elle avait également pensé à une toile qui pourrait au besoin servir de tente. Fyrag fronça cependant les sourcils. Elle était toujours vêtue de la légère tenue de vestale, et les sandales en cuir fin ...
    ... qu’elle portait étaient faites pour l’apparat, pas pour la marche.
    
    Elle se rebella lorsque le jeune homme le lui fit remarquer.
    
    — Je ne suis pas une quelconque fille de ferme ! Mes vêtements sont le signe de mon appartenance à Dyanar, et je ne me déguiserai pas sous prétexte que cela te dérange.
    — Ça ne me dérange pas. Mais nous allons faire une longue route, et nous n’arriverons pas à temps si tu as les pieds en sang. Prends des chaussures et une blouse solide. Tu ne les porteras que si nécessaire.
    
    Thyris ne répondit rien, et lui tourna le dos, l’œil noir. Mais le regard approbateur des mères sur le jeune homme la firent céder. Elle ajouta même des bandes de chevilles à l’équipement. Ce ne fut pas pour lui améliorer l’humeur. C’est dans cette atmosphère pesante qu’ils commencèrent le voyage.
    
    Thyris ne décoléra pas jusqu’au soir. Ils s’installèrent dans une grange de remise, qui servait au fermier à entreposer la paille d’été. L’odeur de foin fit remonter un souvenir chez la jeune femme. Elle rougit très fort, mais ne se départit pas pour autant de sa hautaine réserve. Fyrag brisa le silence.
    
    — Il y a un ruisseau à deux cent mètres, à peu près. Si tu veux aller t’y rafraîchir, je vais débâter la mule.
    
    Surprise, car le jeune homme ne s’était pas éloigné, elle se dirigea vers la direction indiquée. Une eau claire coulait bien là, et un accident de terrain avait creusé une agréable baignoire naturelle, un cuvier de pierre qui descendait selon des courbes douces, ...
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