"Pharomones" bretonnes ou le miracle de Ste Cécile
Datte: 22/04/2018,
Catégories:
f,
fh,
couple,
vacances,
plage,
hotel,
voyage,
amour,
dispute,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
odeurs,
Masturbation
Oral
pénétratio,
Humour
Auteur: Olaf, Source: Revebebe
... question étrange.
— Tu as été voir le souffleur de verre à Locronan ? Qu’est-ce que tu as ressenti ?
— Impressionnant, une sacrée maîtrise de son art…
— Non, pas ça ! Qu’est-ce que tu as ressenti, au fond de tes tripes ?
Je suis scotché. On va voir le souffleur de verre pour découvrir son art, admirer son habileté. Je n’avais pas envisagé cette visite sous un angle aussi intime.
— Je ne sais pas que te dire…, il est entièrement dans son truc, il…, c’est ça, oui, il vit ça comme une cérémonie…
— Et qu’est-ce que tu as ressenti en regardant la nana qui l’assiste ?
— Assez hallucinante dans sa manière d’anticiper ses gestes, de combler le moindre de ses désirs, de…
— Et encore ! Parle-moi de ses yeux, lâche-toi…
— Qu’est-ce qui te fais croire que je l’ai regardée aussi en détail ? tenté-je de me rebiffer.
— Un mec comme toi ne peut pas ne pas l’avoir regardée officier, allez crache…
La conversation devient franchement surréaliste. Y sont tous comme ça les Bretons, un peu devins, un peu psys, un cœur grand comme une marée d’équinoxe, et un foie à toute épreuve ? Avec une expérience des femmes qui n’est pas en reste ? Mais il a raison ce diable de druide de mes deux, le regard de cette femme ne laisse aucun homme de marbre.
— Ben, un peu comme le regard d’une nana juste après. Enfin, une nana qui est vraiment bien juste après…
— Pourtant le gars ne la regarde pas, non ?
— Non, pas une fois, ils ne communiquent que par gestes, ils se contentent de partager ...
... la routine de leur art.
— Alors demande-toi ce qui la met ainsi en transe. Et lui, qu’est-ce que ça lui fait de souffler dans sa putain de pâte de verre à s’en faire péter les branchies ? T’as pas vu à quel point il vit intensément sa lutte avec la matière en fusion, comme il met une part de lui-même sans la pâte, au point qu’un jour il risque de s’y fondre s’il ne se retient pas.
Il fait une courte pause, histoire de laisser mon cerveau s’adapter à un tel discours. Puis il continue.
— Comprends bien ça, mon gars, il ne bande même plus quand il souffle, le verrier, il est au-delà, il jouit sans discontinuer, dès l’instant où le feu s’allume. C’est ça qui la rend dingue ! Chacun de ses gestes à lui, si précis, mais surtout si parfaits, sont autant de caresses dans son intimité à elle. Le plaisir qu’il lui donne, et qui la fait rester à ses côtés malgré le boulot ingrat qu’elle se tape, il vient de sa manière de vivre sans retenue tout ce qu’il fait avec le verre. Il paraît qu’il n’y a rien de plus séduisant chez un mec. Enfin, c’est ce que je me suis laissé dire. Allez, nozvat !
— Nozvat…
Il me laisse pantois au milieu de l’escalier, le cerveau en ébullition, le cœur étranglé par l’émotion. L’état de manque de Cécile transparaîtrait-il à ce point ? Tout commence à se mélanger dans ma tête,
le souffleur, le regard de la fille, bander devant de la pâte de verre en fusion, les vagues qui n’en finissent pas de taper contre les roches déchiquetées du littoral, la fin ...