Jared - Histoires de Sexe

Jared

... bronchait toujours pas. Le bruit de la sirène, qui avait continué de se rapprocher, s’arrêta soudain. Je guettai avec anxiété l’entrée du hall.

Il fallait que je me cache ici, je n’avais plus le choix. Mais où ? Ma seule chance était de me cacher entre la jeune femme robot et le bureau, presque entre ses jambes. Bien sommaire, comme cachette… Si les flics cherchaient un tout petit peu, ils me verraient, c’est sûr. Mais ils n’allaient pas chercher, ils allaient monter tout de suite à l’appartement de Jared, et dès qu’ils auraient franchi la porte vitrée, je pourrais m’éloigner…

Je tentai de pousser un peu la femme-robot, pour me frayer une place entre son siège et le bureau, où je pourrais m’accroupir. Mais elle pesait une tonne ! Impossible de la faire bouger d’un poil. Ça confirmait que c’était un robot, au moins ! Je parvins tout de même à me glisser tant bien que mal dans un petit espace libre, sous le bureau.

J’étais extrêmement mal installé, me contorsionnant pour me cacher au mieux. Et cette conne de robot qui me regardait toujours, bêtement, de ses yeux vides !

J’entendis soudain des pas s’approcher. Je m’arrêtai de respirer. Et des voix.

— C’est ici.
— Tiens, voilà une heureuse surprise… Une charmante demoiselle…

Ils n’avaient l’air d’être que deux. Ils s’approchaient du bureau.

— Eh ben, tu sais quoi, Roger ? Pendant que tu vas aller voir ce qui se passe là-haut, je vais discuter avec la jeune femme. Peut-être pourra-t-elle nous apprendre ...

... quelque chose…

Putain, il manquait plus que ça !!!

— Bah, laisse tomber, c’est un robot !
— Un robot ? Tu me prends pour un con ?
— Si, je te dis que c’est un robot ! Elle commande l’ouverture de l’accès aux étages.
— Mais pourquoi elle regarde entre ses jambes si c’est un robot ?
— Et si c’en était pas un, ça te paraîtrait normal ?
— Euh…
— Bah, ça doit être un bug, sans doute. Tu vas voir… Bonsoir.

La femme-robot finit enfin par relever ses yeux vers les nouveaux arrivants. Elle leur répondit de sa voix rauque:

— Bonsoir.
— Ouverture, autorisation spéciale.

Je devinai l’un des deux hommes tendre le bras pour passer une sorte de petite carte à puce devant le regard de la femme. Il y eut dans ses yeux comme un éclair rouge et elle se mit à tapoter sur le clavier en répondant :

— Autorisation spéciale valide. Ouverture confirmée.

Et j’entendis la porte s’ouvrir. Les deux hommes s’y dirigèrent doucement, continuant de discuter :

— Eh ben ! J’avais jamais vu ça ! Et ça sert à quoi ?
— Oh c’est juste une sorte de serrure ultra-perfectionnée…
— Mais ça doit valoir un paquet de fric, non ?
— J’sais pas. Sans doute, oui.

Ils franchirent la porte, s’éloignant vers l’escalier. Leurs voix diminuèrent progressivement d’intensité :

— Et pourquoi ils ont fait un robot qui ressemble à une belle nana comme ça ? Ils auraient aussi bien pu faire un vieux gars tout laid ou même un bloc de métal, c’était pareil !
— Oh, j’en sais rien, moi ! T’as qu’à demander ...